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Non-jeûneurs en Algérie : précurseurs de la liberté de croyance.

Mémorable 3 août 2013, dans la Kabylie de tous les espoirs !

dimanche 4 août 2013, par Djamel Damien Boucheref

Après le Maroc en 2011 et la Tunisie, dès les premiers jours du Ramadan, de 2013, c’est à l’Algérie qu’est arrivé le tour de faire la découverte de ses citoyens non-jeûneurs, pendant le mois dit "sacré" ! Encore une fois, l’honneur revient à la prestigieuse et pittoresque Kabylie de montrer la grande tolérance de ses fiers et dignes habitants.

En plein Ramadan en 2011 au Maroc : LE MALI, Mouvement Alternatif des Libertés Individuelles

<img1112|right> Le message est on ne peut émettre de plus clair et radical, sorte de défi : non à l’islam des ténèbres ! Quelques centaines de personnes, mais le résonnement est celui d’un éclat dans la noirceur !

Une première dans l’histoire du pays, géniteur de l’AQMI et de milliers d’islamo-terroristes. Un rassemblement qui s’exprime telle une exquise subversion. Il exprimé contre l’emprise obscurantiste sur les préceptes religieux, pour qu’on l’encaisse sur la place publique : genre « Tadjema te » de jadis : le collectif. Comme c’est aussi l’une des rares, sinon l’unique, actions de citoyens qui n’a pas été réprimée, ses dernières années.

Que cela agace, la liberté de conviction religieuse se montre enfin dans la vie et s’expose librement dans la rue pendant le mois du Ramadan. L’appel lancé par des jeunes algériens, via surtout les réseaux sociaux du Net qui canalisent actuellement nombreux mouvements dans le Monde, n’a pas été sans échos.

EN FRANCE

AU CANADA

Au début, l’idée n’a pas été prise au sérieux, elle l’est toujours du point de vue où c’est du mimétisme et une railleuse boutade adressée aux « Tartuffes ». Ce samedi, 03 août, s’y est prêté à l’acte militant envers la conscience collective, un geste individuellement assumé. Puis la confiance s’est instaurée, réussissant à mettre la main dans la main plusieurs participants.

Dans le calme et la sérénité, la ville de Tizi-Ouzou toujours radieuse et accueillante marquera encore et à jamais la liberté de conscience, dans un pays qui avait vécu une prépondérance, dirait-on un viol collectif exercé sur chaque être, de la sacralité des rîtes de l’Islam. L’apprentissage de la démocratie, ne peut emprunter meilleur chemin que celui de l’agissement citoyen. « L’Amazygh » étant par essence, un être libre !

Et aussi à Aokas, sur la côte est de B’Gayteh (Béjaia), en petite-Kabylie, cette dénonciation de « l’inquisition », était suivie d’un appel à punir "les voleurs de milliards". Ainsi qu’en France et au Canada, d’autres algériens épris de liberté et solidaires, ont manifesté de leur présence, sandwichs et boissons à la main.

L’heure était aussi propice au débat qui taraude profondément le tissu social algérien : la place des libertés individuelles dont celle de croyance, ou pas, religieuse ? Surtout qu’un valeureux et non-moindre soutien, des habitants pieux et qui pratiquent l’abstinence du mois du Ramadan, s’est rajouté pour rehausser l’attrait du fait.

<img1111|left> Les musulmans jeûneurs ont tenu à se regrouper là où il le faut, au carrefour sensible en face du siège de l’autorité publique, la Wilaya, afin de montrer leur rejet de l’inquisition. Et exhiber un fort esprit de tolérance et d’engagement acceptant autrui et sa différence.

Pour monter en créneau sur le front du combat contre l’intolérance, le MAK « Mouvement de l’Autonomie en Kabylie » a pris cette fois l’avant-garde. Il était assez présent et ses adeptes nombreux...

Alors que la pseudo-classe politique du démocratisme qui a ruiné le pays, s’enfonce encore, la tête en premier comme l’autruche et le sable. La revendication paisible, audacieusement osée n’a pas d’engouement chez les politiciens, rares les partis algériens à l’avoir comprise… populisme oblige.

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Voir en ligne : #Fater, en Tunisie les libertés à l’épreuve d’un pouvoir religieux.

     
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