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Egypte, de #Tamarud à la fin de l’islam partisan

La 2ème révolution est plus populaire que celle de 2011 !

jeudi 4 juillet 2013, par Azouz Benhocine

La prise de conscience, perceptible chez les Egyptiens, qui ressort du mouvement « Tamaroud » est un jalon dans le "Printemps Arabe". Elle a d’abord abouti sur la destitution de Mohamed Morsi, et est vite devenue le nouveau principe immiscé dans l’exercice d’activités politiques en Egypte. Elle se veut une interdiction de l’utilisation de la religion en politique, ce qui passe désormais pour critère à fixer pour tous partis aspirants à diriger le pays des pharaons.

<doc1086|right> En 2011, ce sont directement les militaires qui ont pris le pouvoir avec le Conseil suprême des forces armées (SCAF). En 2013 c’est le président du conseil constitutionnel, le juriste Adil Mansour formé à l’ENA de France, qui assure l’intérim. Ce juriste dirigera un Conseil présidentiel, de trois membres, chargé d’administrer le pays, pendant une période transitoire allant de neuf mois à un an.

Dans sa première allocution, Adly Amine a ouvertement fustigé l’islam politique. Ce pays le plus peuplé du Monde Arabe renferme de 12 à 15% de chrétiens, qui se sentent brimés (voire sous apartheid) et n’osent pas se permettre de parti religieux.

L’entêtement de Morsi, l’islamiste qui a dirigé le groupe parlementaire des Frères Musulmans dans les années 2000, au lieu d’écouter la société civile qui a montré une patente cohésion autour d’un besoin de liberté de croyance, lui a coûté d’être renversé. La force de #Tamarud était trop visible pour être méprisée, mais l’ivresse du pouvoir l’a emporté.

Sortant bien de l’ancien système, Morsi a été élu président avec la modeste marge de 51,7 %, dont de rares voix non islamistes, face à Ahmed Chafik, l’ex premier ministre de Hosni Moubarak. Depuis longtemps, il était passé maître et connu pour ça parmi même ses partisans où il a remplacé, comme candidat à la présidence, Khairat Al-Chater au casier judiciaire rempli d’actes criminels, d’avoir une élocution désordonnée. Parmi ses déclarations controversées les doutes sur la réalité des attentats du 11-Septembre.

Morsi a vite épuisé ses capacités au respect international. Son déplacement à Téhéran à l’occasion du Sommet des non-alignés, 1er chef d’Etat égyptien à faire ce pas depuis la révolution islamique de 1979, fut une initiative brillante notamment chez les Frères Musulmans. Vilipendant le soutien de l’Iran au régime meurtrier de Bachar Al-Assad, il a surpris son camp épris de Djihad. Puis sa médiation avec le Hamas, qui a mis un terme à l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, en novembre 2012, est aussi applaudie. Mais, rien au-delà !

Sur le plan interne, la promulgation d’un décret lui attribuant des extra-pouvoirs judiciaires ameute la rue où des milliers de révolutionnaires sont revenus. Puis il fait passer à la sauvette, en pleine nuit, un texte médiocre et ambigu sur plusieurs questions sensibles aux yeux de l’opposition, comme les droits des femmes. Enfin le 4 décembre, des affrontements éclatent devant le palais présidentiel qui se soldent par une dizaine de morts et où des tortures ont été pratiqués par ses partisans dans les barricades dressées pour le protéger.

<img1088|right>L’armée supervisera la nouvelle transition. L’Égypte va être dirigée par un gouvernement d’experts, chargé de la rédaction d’une nouvelle Constitution qui sera ensuite soumise à référendum. Le texte devra être approuvé par l’Université Al-Azhar, la plus haute instance religieuse sunnite du pays.

Un nouveau gouvernement apolitique, pour préparer des élections présidentielle et législatives sera mis en place. Mohamed ElBaradei, ancien dirigeant de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a été désigné chef du « Front du 30 juin » (de #Tamaroud). Ce mouvement rassemble les plus importants partis et organisations hostiles à Morsi. Il pourrait prendre la tête du gouvernement de transition.

Un islamiste conséquent avec ses idées obscurantistes saura que faire, aussi bien en Egypte qu’ailleurs ! Les intégristes d’Egypte, au 2ème jour de la chute de leur raïs, se préparent à un vendredi de troubles ! Mais la parenthèse est déjà fermée !

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Voir en ligne : Notre dossier : L’Egypte dans le Printemps Arabe.

   
   

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