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Mali : manœuvre suspecte avant les présidentielles

Des coutures douteuses de la gouvernance transitoire au Mali.

dimanche 30 juin 2013, par Hugo Mastréo

A la veille d’élection présidentielle au Mali, du 28 juillet, le gouvernement provisoire chargé de la transition a été remanié, le 23 juin, d’une manière étrangement impromptue et inexpliquée. Ce changement, parmi d’autres mesures surprenantes aussi, est à la fois trop visible et bien étonnant du fait qu’il cache des desseins soupçonneux.

Scinder le ministère de l’économie et des finances en deux départements distincts, séparant la gestion financière de la politique économique, n’est pas fortuit ou opportun. Certainement des dénonciations informelles ont mis en suspicion ces manœuvres inexplicables...

<doc1084|right> ... Ce qui a suscité nombreuses interrogations aussi bien locales qu’internationales ? Le FMI a adressé le 25 juin une note, dont nous vous donnons exclusivement copie, aux responsables maliens, quant à la réorganisation de l’exécutif gouvernemental et l’engagement, à la hussarde, de contrats et de projets. Les circonstances ne s’y prêtent pas à de telles soudaines actions, puisque d’ici un mois un nouveau président, plus légitime, sera élu.

Une délégation composée des Ambassadeurs d’Allemagne et du Danemark, des Représentants du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne, a été accueillie le 25 juin par les responsables maliens, pour des explications. Le Mali vient de traverser ses pires crises, l’Etat vulnérable et incapable d’assurer la sécurité primaire à ses citoyens est dirigé par des décideurs qui n’hésitent pas d’agir sans tranparence.

<doc1083|right>Après le déplacement de cette délégation, le gouvernement malien a émis, le 28 juin, un communiqué, ci-joint son contenu.

La majorité des pays du continent africain souffre de mauvaise gestion, où la maîtrise de cette dernière et l’honnêteté sont nulles. Menées par des commis de l’Etat, employés permanents des institutions, ou bien des responsables politiques, accomplissant des mandatures d’alternance, quand ils ne soumettent les populations à des dictatures, les gouvernances sont ruineuses et démunies d’efforts pouvant encourager des progrès.

Deux raisons essentielles poussent les azawads à aspirer à l’autonomie politique et territoriale, au nord-ouest du Mali. Elles sont : 1ère la disparité régionale porteuse de discrimination sur les individus, dont ils se sentent victimes en tant que berbères différents de noirs africains. Et 2ème la gouvernance a jusqu’à là été présidée de corruption imposée aux maliens et conduite avec des accaparements des deniers publics et des aides internationales.

Le sous-développement multi-décennal qui frappe le Mali, est à l’image des despotismes qui règnent pour la prédation économique dans plusieurs pays. Ce n’est pas une exception, mais quand la transparence tente de fonctionner, il est question de souveraineté et de nécessité. Le pouvoir discrétionnaire des décideurs actuels du Mali, de démettre les membres du gouvernement, de mener des contrats et de prendre des décisions en urgence, reste obscur.

Les ressources de ce pays sont citées une fois des pays occidentaux, dont la France, sont intervenus pour libérer la région nord, d’un joug islamo-terroriste. Avant, le Mali pays était dit et considéré pauvre auquel s’est imposé, par un peu plus d’un millier de criminels venus du Monde entier, l’enfer aux populations désarmées. Ces dernières laissées dans un désarroi par des responsables accumulant incompétence et criminalité économique, sont sans droit de regard et d’expression !

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Voir en ligne : Notre dossier : Mali et Nord-Ouest africain.

     
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