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Genève-2 : les Syriens face à leur destin !

Le sentier chiite de Qusseir, lie l’Iran et le Hizbollah libanais

lundi 27 mai 2013, par Azouz Benhocine

La réunion de l’opposition syrienne à Istanbul, pendant la journée du 25 mai, a été prolongée à la journée du dimanche 26, pour mieux s’organiser avant Genève-2. Les combattants de la « Coalition Nationale des Forces de la Révolution et de l’Opposition syrienne » affrontent désormais, dans plusieurs zones de combats, des militants du Hizbollah libanais et des soldats iraniens outre l’armée officielle.

Cette rencontre des opposants a pour but essentiel de désigner son nouveau chef. Mais aussi son élargissement et les préparatifs pour la conférence baptisé "Genève-2". Pour l’adhésion de nouveaux membres (voir ceux cités en fin de ce sujet), le Qatar et la Turquie n’en veulent pas. L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et leurs alliés internationaux en font une exigence pour les aides.

La communauté internationale constate la fragilité du consensus qui maintient la représentation de l’opposition syrienne. Aucun, des pays qui se rejoignent via l’ONU et la diplomatie internationale dans Genève-2, ne voudrait faire bénéficier les islamistes de soutiens dans l’avenir serait incertain. Qui-t-à se détourner de solution à la crise syrienne.

Alors que la bataille de Qusseir, continue après une semaine de combats et confirme que c’est bien le chemin qui relie les chiites du Liban, de Syrie, d’Irak et d’Iran qui se joue dans cet affrontement, régionalisé et stratégique à la fois. Le Hizbollah libanais est le premier concerné par le "sentier de Qusseir" qui lui permet de s’équiper en armement, a impliqué son pays dans le conflit syrien, et sans mesurer les conséquences.

2 roquettes ont visé dimanche matin la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, faisant quatre blessés, selon une source de sécurité libanaise. Un photographe de l’AFP sur place, a dit qu’un des projectiles a touché le parc d’un vendeur de voitures, blessant quatre ouvriers syriens, et l’autre a atteint un appartement sans faire de victime.

Le ministre de l’Intérieur libanais, Marwan Charbel, s’est immédiatement rendu sur les lieux, et comme devant le fait-accompli commenta l’incident « un acte de sabotage visant à créer la zizanie » . Cette propagation de la crise syrienne sur ces voisins, n’est pas uniquement ressentie au Liban. Elle est aussi marquée par des attentas commis en Turquie. La crise syrienne touche plus les pays impliqués aussi bien dans l’accueil des refugiés mais aussi ceux poussant à marquer leur pouvoir politique, comme Israël

Alors que se prépare la conférence dite Genève-2, prévue pour cette fin du mois puis reportée au mois suivant, sans qu’une date n’a été fixée, les interférences et les tractations se multiplient. Une nuée de positions engageant tous les protagonistes se développe aussi bien au sein de l’opposition et ses parrains qu’avec la présence plus directe des soutiens au régime.

Les Etats-Unis ont convenu avec les russes aux prochaines assises, qui sont devenues l’échéance de la dernière chance, dans le but de terminer avec les souffrances de la population. Cette réunion verra la participation du pouvoir du ba th qui soulève désormais l’objectif d’organiser des présidentielles en 2014, dans l’espoir de relancer Bashar dans et avec un processus électoral qui le maintiendra à la tête du pays.

Côté opposition, la rencontre qui vient de se terminer à Istanbul a montré la présence des pressions des intervenants régionaux. Elle devait servir à l’élection d’un nouveau président après la démission d’Ahmed Moazz al-Khatib. Ce dernier islamiste et issu du clergé, il a dernier préféré céder en étant dans l’incapacité de satisfaire la communauté internationale et les rebelles locaux d’un projet unitaire révolutionnaire qui puisse chasser, à moindres malheurs, le régime en place.

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Au sein de cette opposition : la « Coalition Nationale des Forces de la Révolution et de l’Opposition syrienne » qui est le fruit des interventions étrangères, des diplomates de pays étrangers font l’égal, sinon le pire, de ce qui se passe avec l’Iran et le Hizbollah sur le terrain des combats.

Elle ne comprend pas l’opposition traditionnelle, et son élargissement devait lui donner plus de légitimité pour être une alternative crédible lors de Genève-2. L’absence du Comité national de coordination des forces de changement démocratique de Haytham Manaa, qui soutient les positions russes, du Forum démocratique syrien de l’opposant historique Michel Kilo, de la gauche syrienne, du Parti kurde, et des deux plus importants groupes islamistes armés en Syrie (Liwaa Al-Tawhid et Front al-Nosra) est ressentie.

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Voir en ligne : DOSSIER SPECIAL : Syrie

     
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