Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Journalistes sur les traces des fuites fiscales

Journalistes sur les traces des fuites fiscales

OffShoreLeaks : Les 1ers noms de Corée du Sud

dimanche 26 mai 2013, par N.E. Tatem

Les révélations du consortium des journalistes d’investigation, ICIJ, citant 177 pays du Monde où des citoyens s’adonnent à la fuite fiscale, s’étalent par paquets. Des responsables et des journalistes se mobilisent pour que les suites pleuvent. A partir de l’exploitation de données, estimées à 260 gigabyts (*), glanées au bout de 15 mois d’enquête ciblant les pratiques dites « Offshores », déferlent des vérités sur la corruption de certains riches...

L’ICIJ, basé à Washington, est une organisation autonome qui a émané du « CPI » (littéralement : centre pour l’intégrité publique), créé de la résolution d’une cinquantaine de journalistes en 1989. Ce dernier s’est fixé l’objectif, indéniablement de salubrité publique et d’intégrité morale, d’influencer (d’abord les décideurs des Etats-unis) la communauté internationale en dévoilant les abus de pouvoir, la corruption et les manquements au devoir des institutions publiques ou privées.

Les décideurs de nombreux pays s’attèlent à diligenter des enquêtes, suite à ses mises à nu journalistiques. Alors que d’autres font la tête de l’autruche dans le sable. Nous avons rapporté dans notre précédent et dernier sujet, à propos du travail de l’ICIJ, les déclarations lancées le même jour par les USA, le Royaume-Uni et l’Australie pour récolter de nouveaux dividendes fiscaux aux trésoreries étatiques.

Afin de préciser l’actuelle démarche, il ne s’agit pas de poursuites judiciaires, ou d’autres prescriptions draconiennes, que ces 3 pays ont publiquement déclarées. Mais d’enclenchement de simples et communes procédures administratives des services fiscaux, l’égal des redressements, pour engranger de nouvelles recettes. Aux USA, un service nommé l’IRS est chargé, depuis des années déjà, des enquêtes en matière de fuites fiscales.

La France qui n’était pas citée dans la commune initiative des trois pays subit l’effet de deux scandales. Au sommet de l’Etat, un conseiller de l’actuel président et chargé de sa campagne a été clairement identifié comme détenteur de capitaux, transférés à l’étranger et placés dans des sociétés anonymes. Même les banques françaises restent organisatrices du fléau...

Et son gouvernement actuel s’était déjà fait éclabousser par l’affaire Cahuzac, donc n’inspirant que peu confiance avec ses traditionnels partenaires « les USA et l’Angleterre », dans ce genre de conduites qui montraient la cohésion des leaders occidentaux. Cependant le ministre français des Finances, Moscovici, a été mis en branle dans la mobilisation de la perception publique de produits du fisc.

La divulgation de ces actions propres à chaque pays, incitent d’autres à des initiatives. Si nombreuses responsables, devant des preuves irréfutables montrant leurs contribuables ayant des capitaux à l’étranger, réagissent. D’autres par contre feignent d’ignorer ou bien lésinent à activer la collecte de deniers pourtant légalement dus par les contribuables.

<img1027|right>

Un autre pays a bougé dans le sillage des confessions de l’ICIJ en matière de ce qui est « OffShoreLeaks ». Mais ce ne sont pas les services étatiques qui sont activés pour redresser l’imposition. Il s’agit de la Corée du Sud, où un collectif de journalistes, regroupé dans une structure partenaire de l’ICIJ, nommée Newstapa, qui a donné une conférence à Séoul. Delà des noms

Dans ce pays, présidé par une femme ultra-libérale, l’opposition politique au gouvernement, avec d’autres partis proches des autorités, ont exhorté à des décisions de concevoir des enquêtes approfondies concernant les pratiques « OffShore » des détenteurs de capitaux.

En Europe, il a été convenu, lors du sommet regroupant des responsables du niveau de chefs d’Etat et de gouvernement, du 22 mai, de temporiser jusqu’à la fin de l’année, pour mettre en place des procédures communes continentales.

Tout en sommant nommément l’Autriche et le Luxembourg de se mettre en conformité, 5 paradis fiscaux (Andorre, Monaco, le Liechtenstein, San Marin et la Suisse) qui géographiquement liés du vieux continent semblent étonnement être moins répondants et contrôlables. Mais le message s’avère collatéralement davantage s’adresser aux contribuables eux-mêmes dont nombreux se croient non-identifiés.

(*) En moyenne : plus de 68 pages Word dans un gigaoctet qui est le 1/8è d’un Gigabyts <img1028|center>

Partager sur les réseaux :
     
Pas de licence spécifique (droits par défaut)