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Egypte : les black-blocs entrent en action

Après 2 ans, la violence fécondée par les désespérances !

mercredi 30 janvier 2013, par Gros Emile

Toutes les expériences de l’islamisme s’apparentent finalement à un glissement collectif, que ce soit par la voie des urnes ou bien comme au Nord-Mali par la sauvagerie, des populations en théocratie. En Egypte, l’armée redoute le chaos avec la teneur des dernières manifestations ! De nouvelles pratiques contestataires sont apparues en ce janvier 2013, oui une surprenante flambée de violence dans plusieurs localités a fait des dizaines de morts, de 50 à 60 au bout de 3 jours.

Notre dossier : L’Egypte dans le Printemps Arabe.

Comme en Tunisie, la crise économique s’aggrave très rapidement avec les islamistes au pouvoir en Egypte, du fait que le créneau du tourisme est bloqué. Les étrangers y voient de la recrudescence de l’insécurité, mais surtout les religieux aspirant à faire de la politique sont d’une incompétence inégalée.

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Décapées de leur principale certitude, des démocraties arrachées avec bien des épreuves intronisent des programmes n’ayant qu’une tyrannie, sacralisée par l’islam, comme archétype. Et les mouvements protestataires, du Printemps Arabe, refusent d’abdiquer à l’oligarchie confessionnelle. C’est en Egypte et en Tunisie que la résistance est ressentie forte et décidée.

Il n’y a aucune référence à cette pseudo-idéologie inspirée du Coran, pour convaincre les populations déçues. A lui seul, le minuscule singe, envoyé en janvier 2013 dans une fusée iranienne, n’augure guère la démocratie et n’est pas la réaliste performance économique. Al-Azhar d’Egypte est la seule fabrique officielle du salafisme dans le monde.

La Turquie souvent considérée comme modèle d’islamisme soft, recèle le plus grand nombre au Monde de journalistes emprisonnés, et tous pour avoir critiqué le gouvernement. Un procès collectif expéditif de plus 250 personnes, dont des officiers a été mené sous l’accusation de complots contre le gouvernement.

La Tunisie vit ses heures d’intenses débats démocratiques, alors que les islamistes n’apparaissent qu’avec une approximative compétence à diriger un pays dont l’économie et les mœurs sociales collent aux valeurs universelles, avant celles du livre saint. Un clivage devenu classique entre : tradition et modernité.

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En Syrie, par la faute des islamistes dont l’action, parmi même les rebelles qui les côtoient, est considérée terroriste, pour reprendre la rhétorique de Bashar Al-Assad. La révolte est détournée en plein parcours. Les moyens livrés par le Qatar ont détruit l’esprit de « révolution démocratique », à l’instar de l’ingérence étrangère en Libye qui fut une nuisance à la révolte populaire contre le maniaque Kadhafi.

Le régime syrien se sent déjà sauvé et les crimes expéditifs ne font qu’agacer les opinions intérieures et dans le monde. Y compris le Qatar, le choc que laissent les dizaines de cadavres, trouvés dans fleuve près d’Alep, de personnes ligotées et liquidées de balles tirées derrière la tête, ne fait que conforter le régime du ba th soutenu par l’armée.

L’Egypte est sur le point de l’effondrement selon une alerte de l’armée, tellement la contestation populaire, du raïs « des frères », est désespérée jusqu’à devenir violente. Depuis l’arrivée de Morsi comme chef d’Etat, le pays tourne au ralenti, le tourisme n’a plus raison d’être tellement la violence semble être définitivement installer. Depuis le départ de Mouabarak, la spirale contestataire des islamistes au pouvoir passe désormais pour une rupture avec la paix sociale.

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En effet la nouvelle vague de violence en Egypte a étonné par son ampleur, l’armée a lancé son alerte. De nouveaux groupes « ultras » et se revendiquant des « Black-blocs » sont apparus en ce janvier 2013. Comme de coutume désormais, ce sont les réseaux d’Internet qui sont à l’origine de la riposte violente contre les frères musulmans. Pas moins de 50 pages Facebook, des black-blocs égyptiens ont été créées en janvier 2013. Et ce sont en effet ces jeunes, ligués par ce canal qui ont marqué le début de l’année.

L’armée égyptienne a traité cette nouvelle de violence avec ses habitudes, mais en ressentant son impuissance. L’envergure de cette contestation l’a poussé à lancer un cri, en utilisant le mot "effondrement" de l’Etat. Et elle a dénoncé aussi la police de manque d’impartialité, connue pour avoir adhéré au projet islamiste.

Notre dossier : L’Egypte dans le Printemps Arabe.

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Voir en ligne : Notre article sur le mouvement anarchiste des BLACK-BLOCS

     
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