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Femmes Algériennes, thèse au combat de la citoyenneté

Le manuel du féminisme algérien : comment et pourquoi lutter contre le code de la famille.

mercredi 6 juin 2012, par N.E. Tatem

A paraître en juin 2012 un bouquin singulier concernant la condition de la femme algérienne, qui a pour source la thèse de doctorat de Madame Feriel Lalami Fates Docteur en sociologie de l’Université de Poitiers, a été édité par « les presses de SciencesPo ». Particulier parce que la situation de la gente féminine de ce grand pays du Maghreb est désormais plus embarrassante qu’auparavant, le tiers du nouveau parlement sortant des élections du 10 mai revient à la représentation du sexe dit faible.

En effet l’ouvrage, intitulé « Les Algériennes contre le code de la famille » parle de la lutte de la moitié du peuple algérien contre le funeste « code de la famille ». Adopté en 1984, puis amendé en 2005, le texte juridique réduit la femme algérienne à un sous-citoyen. Tel que le veut aussi bien la charia islamique que le conservatisme réactionnaire qui a éternellement fait main basse sur le pouvoir et a composé avec les forces obscurantistes que couvent nombreux pays livrés à la prépondérance, dans leur régime politique, de l’islam.

Comme c’est le fruit d’un travail académique, cet ouvrage reste à découvrir car non-encore mis à la vente. Il expose, sans passivité ni complaisance, un thème tel un principe cardinal ne fuyant pas la volonté et la responsabilité de changer le réel. Quand on consulte la table de matière de ce livre (que nous vous livrons sa disposition), il n’y a aucune autre appréhension que celle qu’il exprime une force de proposition claire. Le livre arrive à point nommé, quand la femme arabe est plus menacée avec ce qui est le débouchement du Printemps Arabe où l’Algérie attend sa REVOLUTION DEMOCRATIQUE.

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Celle d’agir contre cette loi promulguée pendant la pire époque qu’a traversée l’Algérie, marquée par la remise en cause des semblants d’évolution que le régime de feu Boumediene a essayé de faire cohabiter avec, une ouverture populiste, de fausses valeurs.

Cette recherche en sociologie ayant pour champ ce qui passe en Algérie, analyse les stratégies collectives et individuelles mises en œuvre lors des actions contre le code de la famille. Tenant-compte des discours, formes d’organisation et des pratiques des associations de femmes en Algérie dans le cadre du militantisme féministe existant.

Le livre est présenté, par l’éditeur qui est la prestigieuse école française où cette algérienne est professeur, comme « Un récit au plus près de la lutte des Algériennes pour le changement de leur statut, ponctué d’interrogations sur les perspectives qui leur sont ouvertes depuis la révision en trompe-l’œil du code de la famille en 2005. »

Selon la présentation de cette thèse les sujets essentiels sont :

• - Démonter le mythe de l’égalité acquise par la participation des femmes à la lutte de libération

• - Construire la question de l’égalité entre hommes et femmes.

• - Le mouvement s’inscrit dans les luttes pour un Etat de droit où le principe de l’Egalité doit trouver une effectivité.

• - A partir de 1992 le mouvement autonome des femmes traverse la période de violences politiques, qui va mettre à mal ses frontières. Le pouvoir algérien va utiliser la question des « femmes algériennes » pour se légitimer, notamment au plan international.

• - La séquence du reflux du mouvement oppositionnel, voire de sa dépolitisation, va paradoxalement être le temps de la publicisation de thèmes qui intéressent directement les rapports de domination, notamment à travers le traitement des violences faites aux femmes dont les politiques publiques vont se saisir en les traitant comme des problèmes sociaux.

• - Quelle sorte de féminisme a faire émerger ?

Le code de la famille ne s’évertue pas, tel que l’annonce son titre, à donner à la cellule familiale l’harmonie d’existence, mais a répondu au pire des fanatiques d’Al-Azhar égyptien, un certain Al-Ghazali. Ce Cheikh distillait quotidiennement via la chaîne unique de la TV publique, et à une heure de grande audition, la haine islamo-fanatique contre les libertés ainsi que l’appel au djihad. Sous le prétexte du clash des civilisations, cet intégriste rameuté en Algérie pour endiguer l’émancipation humaine, fut le principal inspirateur, voire le législateur, de cette abominable ordonnance.

L’émergence d’une langue arabe désuète, car incapable de véhiculer toutes les sciences, et l’obligation de la religion, qui a enfanté les pires criminels dont souffre toute l’humanité, et le pays en premier avec plus d’un quart de million de victimes du terrorisme dont on sait l’émanation...

... sont deux missions pleinement assumées, avec de de grave conséquences en 2012, par les autorités algériennes que présidait Chadli. Ce fut effectivement une période où la sape a été officiellement menée contre les modestes efforts que les algériens ont menés depuis l’indépendance…

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

I - L’ORGANISATION AUTONOME DES FEMMES POUR L’ÉGALITÉ

Chapitre 1 / GENÈSE DU MOUVEMENT DES FEMMES

Le code de la famille : objet des luttes

Les prémices du militantisme associatif

Chapitre 2 / UN MOUVEMENT RADICAL ET PRAGMATIQUE

Organisation, revendications, méthodes et alliances

Les militantes

II - L’INSTITUTIONNALISATION DU MOUVEMENT DES FEMMES

Chapitre 1 / RECOMPOSITIONS POLITIQUES

Du combat contre les violences islamistes...

... au recentrage sur les revendications d’origine

Chapitre 2 / ENTRE INSTITUTIONNALISATION ET CONTRE-POUVOIR

Des associations devenues des ONG

Réactions à la révision et à l’application du code de la famille

CONCLUSION

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