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Alimentation : Les prix des matières grasses explosent €¦

Et désarroi sur ceux des céréales.

mardi 10 avril 2012, par Hugo Mastréo

L’inflation a marqué les trois premiers mois de l’année 2012. Plus que les trois années précédentes 2009, 2010 et 2011. Pendant le premier trimestre la volatilité des prix reste en forte ascension. Paupérisant encore davantage les populations peu nanties de fastes revenus, aucune région du monde n’est épargnée.

Le constat a trait aux céréales et aux huiles, l’incertitude pour les premiers et enchérissement définitivement établi pour les seconds. Alors que les fruits et légumes, aux mercuriales localisés et propres à chaque pays, connaissent des tensions insoutenables. En Algérie, où la spéculation s’apparente à du banditisme, les consommateurs présument boycotter les marchés de produits agricoles frais. La pomme de terre coûte presqu’un euro le Kg depuis le début de 2012. En Egypte c’est pire…

Les hausses continuelles des prix de l’alimentation sont ressenties sur les marchés mondiaux, ont alarmé nombreux observateurs individuels, comme journalistes, responsables politiques et analystes. Les institutions, tels que les entreprises et autres organismes, redoutent des répercussions sur la stabilité de nombreux pays exposés aux troubles sociaux.

Les fluctuations des tarifs céréaliers sont menacés, puisque des déficits de production sont déjà prévus au regard d’une situation climatique peu généreuse en précipitations. Les stocks de blé, de maïs et de riz sont actuellement suffisants, mais les sécheresses déjà constatées particulièrement en en Asie annoncent des incertitudes.

Céréales et huile, le basique de l’alimentation humaine

Cependant pour les huiles dont celle de palme, la plus consommée dans le monde, les prix ont atteints un record au premier vendredi d’avril. Deux Bonds, de 14% à 19% depuis le début de l’année, ont été enregistrés et aucune perspective de recul n’est visible. L’été sera bien chaud pour les beurres et autres huiles !

En Amérique les superficies agricoles reculeraient de 1% par rapport à 2011, à 29,9 millions d’hectares (-5% par rapport à 2010). Ces chiffres concernent les Etats-Unis, premiers producteurs mondiaux de soja et acteur majeur du marché. Cet inquiétant recul se rajoute à la sécheresse en Amérique du Sud, où déjà les récoltes au Brésil et en Argentine sont amoindries. Ces deux pays fournissent à eux deux la moitié de l’offre mondiale.

En cette conjoncture de crise, qui oppose argentiers et populations non-impliquées dans la spéculation financière, des secteurs industriels sont balayés perdant des marchés pour leurs productions. En Europe le nombre, des sans-emplois, a atteint des proportions inconnues. L’Espagne et la Grèce sont les points visibles de l’iceberg. Alors les USA tentent de faire du travail la mesure essentielle des politiques. La conséquence est la baisse des revenus des ménages, quand ce n’est pas le chômage qui les réduits à néant.

Une situation ubuesque, tant à l’impuissance de créer des postes de travail, se rajoute cette inflation touchant directement le porte-monnaie avec effet sur la santé qui est liée la nutrition. La paupérisation avance partout, 1 million d’emplois ont été perdu en France, depuis 2007 date de l’arrivée de Nicolas Sarkozy

Les sujets, de sauvetage des banques et la rectification des investissements immobiliers des particuliers, ont été mis au devant, ces dernières années. Or les pires décadences et les plus délicats segments de la crise sont laissés au second plan. Notamment l’alimentation dans les échanges mondiaux dont les prix connaissent une explosion inflationniste inégalée.

Chez les pays émergents, plus compétitifs en imposant leur productivité dans le monde, la question des prix de l’alimentation est plus cruciale, du fait des déficits pour quelques produits vitaux. L’alerte a été lancée par la FAO « Food and Agriculture Organisation », organisme onusien de l’alimentation.

A l’aléa climatique défavorable, les prix du pétrole s’affolent vers l’augmentation qui n’a pas l’air de s’estomper. L’énergie est le principal intrant dans la production agricole. Et depuis quelques années, les biocarburants disputent des superficies le plus souvent celle fertiles à répondre aux besoins en nourriture…

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