Accueil > Arts / Culture > Culture et Arts : La critique, l’information et les sorties culturelles. > 6- Portraits d’artistes. Présentations d’événements culturels. > BARBES CAFE, UNE REVUE DU PATRIMOINE MUSICAL ALGERIEN DE FRANCE.

BARBES CAFE, UNE REVUE DU PATRIMOINE MUSICAL ALGERIEN DE FRANCE.

Rétrospective musicale concoctée de la mémoire de l’immigration algérienne en France.

mercredi 11 mai 2011, par N.E. Tatem

Du 11 au 28 mai, un spectacle musical intitulé « Barbès Café » se tient au « Cabaret Sauvage ». L’heure de procéder à une revue musicale digne d’être l’encyclopédie scénique du lyrisme qui a gavé les oreilles de toutes les générations de l’immigration algérienne, d’ailleurs dans son ensemble et où elle peut végéter.

Cette dernière est en réalité une assez large pour être une diaspora multiethnique, moins concise aux idées communautaristes. Mais tout à fait élargie à une une évidente pluralité étendue, faite de la recomposition que tous les algériens de France, qui la ressentent davantage, la restaurent dans le pays lointain... Rapprochant et libérant le BLED des confins imaginaires et matériellement dressés !

La page culturelle de l’immigration algérienne en France devait certainement être l’une des plus volumineuses, parmi celles introduites en France. Le Barbès parisien est pour les algériens, l’urbanité où les noctambules écoutent une musique qui traverse leurs esprits et les lient à leur identité. Bien avant la littérature des lettrés, le thé tre élitiste ou militant, les tubes mélodieux ont donné l’air de fête aux travailleurs éloignés de leurs origines.

<img305|left>Méziane Azaïche Boss du CABARET SAUVAGE

Méziane Azaïche, fondateur du Cabaret Sauvage, à l’origine de cette initiative, lui donne un ton mémoriel de ce qu’est la musicalité algérienne actuelle. Celle qui inspire rappeurs et autres mélomanes dans leurs travaux contemporains, nourrissant leurs mixages d’un genre fixé et identifié ancré à une Algérie dont l’histoire tient des émigrants ses pages les plus rayonnantes.

Un chant d’exil s’est cristallisé, amoncelé dans les lieux modestes : des bars et des cafés maures réjouis de disloquer les nostalgies du bled... Des refrains continuant ceux du pays et leurs particularités, naissaient à partir du contact avec un occident disposant d’autres instruments et mélodies. L’une des vertus, non négligeable, est d’avoir propulsé à la popularité des poètes qui manient la langue et des harmonies sonores exotiques à la terre d’accueil, vers l’universalité. Dans l’hostilité et la rudesse des métiers d’art où l’aventure est un risque créatif, la musique algérienne a suivi des travailleurs migrant, comme un tampon de réconforts aux amertumes, dans les méandres de la métropole…

<img304|right> Mohamed Allalou, un animateur lanceur de talents

Là, à Barbès plus qu’ailleurs, résonnait toute une culture foisonnante autour de la musique. Déployant l’expression avec laquelle naissait aussi une esthétique imprégnée d’un verbe sans tabous que le raï a imposé plus tard. C’est à partir de la rampe de lancement hexagonale que la musique raï a détalé sur les continents du monde. Montrant la personnalité algérienne, à l’instar des caractéristiques berbères desquels les algériens ont présagé une identité locale et que la démesure strictement arabe n’a pas emprisonnée.

Des liens, esquissés par cette émigration, se sont érigés, plus hauts que les troubles d’une mémoire partagée. La communauté algérienne porteuse d’exotisme dans la sphère française a donné vie à divers talents et de divers domaines, Ammar avait créé son cirque de cet apport de DOM-TOM maghrébins. Les adeptes européens des cultures orientalistes, s’appliquaient à admirer le timbre mauresque des architectes ou bien de la plasticité d’Etienne Dinet pour citer ce personnage de l’activité picturale ayant donné l’affiche et le tableau d’un Algérie qu’aucune violence ne peut dégradée.

Encenser les musiques algériennes passe par la reprise d’un patrimoine ancré au Maghreb et dont la richesse s’est propagée en France, et s’est aussi plantée en décors sonore dans le monumental quartier parisien : Barbés ! Où non loin « Le Cabaret Sauvage » trône depuis 1997 en lieu commun à divers sortes de spectacles…

Partager sur les réseaux :

Voir en ligne : DE NOTRE REDACTEUR : thèse sur la mémoire de la musique Raï (Sur l’encyclopédie WIKIPEDIA)..

     
Pas de licence spécifique (droits par défaut)