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Un code pour la marchandisation du travail en Algérie €¦

€¦ désarme les travailleurs du droit de grève.

vendredi 5 septembre 2014, par Azouz Benhocine

Les droits sociaux des travailleurs sont détricotés par le projet de code du Travail en Algérie à l’étude actuellement. Une nouvelle législation sur les relations (employeurs-salariés) de travail est sqoumis à l’assemblée nationale, mais peu de réactions... L’Adhésion du pays à l’OMC s’effectue finalement dans la douleur, avec de lourdes régressions sociales. Il est indéniable qu’il y a un lien, entre le nouveau code présenté à la session ordinaire des députés, ouverte le 2 septembre, et l’adhésion algérienne à l’OMC.

Bouteflika promettait de continuer son projet avec son 4ème mandat, avec la reprise du dossier algérien à l’OMC. La procédure d’intégration à l’OMC date de 1987, quand l’intention de rejoindre le système du commerce multilatéral qu’incarnait l’Accord Général sur les Tarifs et le Commerce (GATT), a été demandée par l’Algérie.

A l’époque les commentaires ont qualifié la demande algérienne de fuite en avant du régime libéral initié sous Chadli. Elle s’ébranle après tant d’années, avec des incidences sociales.

Maintenant, en 2014 l’instauration du, CDD "Contrat à Durée Déterminée" sera instauré. Et la limité d’ ge, pour le travail des enfants, n’est pas précisée. Mais surtout, une limitation draconienne du droit de grève...

Toucher au code du travail dans un tel contexte, c’est la mondialisation qui traverse la modique protection du marché du travail algérien. La nouvelle mouture du code du travail préserve la notion du SNMG (Salaire National minimum garanti), mais détricote les garanties contractuelles lors de l’accès à l’emploi.

Le blocage des protestations...


Dans un communiqué publié le 16 août, la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) dénonce la « répression » dont sont victimes les syndicats autonomes algériens. Des syndicats qui n’ont jamais eu leurs agréments, après déposer leurs dossiers réglementaires.

« ... une campagne de répression des syndicalistes contre ceux qui refusent d’abdiquer leur autonomie et leur liberté » , qualifie le communiqué publié samedi dernier par le bureau national de la LADDH, l’ambiance algérienne d’août 2014.

« Maghreb Emergent », un journal algérien en ligne, présume que le nouveau code donne protection et consacre la priorité aux recrutements d’Algériens (A LIRE ICI). Mais, c’est bien le contraire que les protestations se lèvent à dénoncer.

Même l’UGTA, lors d’une réunion (du 3 septembre 2014) de ses fédérations, à l’exception de celle du tourisme qui a brillé par son absence, qualifie le projet de nouveau Code du travail de régression et de fragilisation sociale.

Les Fédérations nationales des travailleurs de tous les secteurs d’activités, du 1er syndicat du pays, ont décortiqué les différents articles, au siège de la Centrale syndicale, lors d’une rencontre quasi extraordinaire, du projet de code de travail.

Obligation à des débats internes et verrouillés.


La centrale syndicale algérienne « UGTA » a des fédérations sectorielles, qui sont affectées à discuter selon les spécificités des corporations et métiers. Même si la représentation nationale, du bureau présidé Sidi-Saïd, est considérée comme une démission de carriéristes régnant depuis des décennies sur la direction, les fédérations gardent la flamme intérieure du syndicalisme.

Leur critique des domaines économiques où ils exercent leur mandat, ainsi que des politiques initiées les affectant, ne sont pas tues comme les « présidents » du syndicat. C’est aussi, la caractéristique de débats internes, que ces rencontres des fédérations s’adressent au bureau et conseil nationaux...

Les autres syndicats autonomes sont carrément dans une colère sourde et poignante… Les politiciens font pitiés de leur absurdité. Marginalisée dans ses recoins qu’aucun n’a le regard ou le secours à lui donner, l’opposition n’a aucun effet sur une rentrée sociale explosive !

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