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UN OBSERVATOIRE DU STRESS.

Le stress au boulot, plus menançant quand on ne sait pas sur qui tombe une suppression d’emploi.

mardi 26 juin 2007, par Djamel Damien Boucheref

France télécom connait le branle-bas au sein de son personnel.
D’après les syndicats, l’entreprise a connu 5400 départs en préretraite et 2200 retraites sur un total de 10300 de suppressions en 2006. Les 2700 restants sont certainement ces départs volontaires.

Un blog important, TRES VISITE sur le suicide à cause du stress au boulot. http://www.universflash.com/blogs/suicid-o-job

UN OBSERVATOIRE DU STRESS.


Devant une restructuration économique qui a dans son collimateur 22000 suppressions d’emplois d’ici 2008 déclarés d’emblée en départs volontaires, France télécom connait le branle-bas au sein de son personnel.

Depuis sa privatisation en 2003, elle tenait à un projet de remise à niveau de rentabilité, c’est-à-dire l’augmentation des bénéfices par la réduction des effectifs. Donc les dépenses salariales et des charges y afférentes sont à la première ligne des réductions. Elle prévoit par ailleurs 6000 nouveaux recrutements dans le but de renouveler ses effectifs.

D’après les syndicats, l’entreprise a connu 5400 départs en préretraite et 2200 retraites sur un total de 10300 de suppressions en 2006. Les 2700 restants sont certainement ces départs volontaires, indemnisés ou bénéficiant d’autres programmes : retour à la fonction publique, l’essaimage (création d’entreprise) et Plan Personnel Accompagné (projet professionnel en dehors du groupe). Dans l’opacité du moins sans que nous puissions déchiffrer la procédure des sorties déjà faites, malgré nos contacts avec le syndicat sud-PTT, les créneaux de redirection sont inconnus. La direction a annoncé à des confrères de la presse, elles se sont effectuées sans pression. Rajoutant à propos du stress afférant aux 22000 départs "… c’est un objet de réflexion et d’action au sein du groupe".

Comme d’habitude, le stress qui apparaît plus un symptôme qu’une pathologie neuro-psycholique, n’est pas reconnu par la direction comme une menace sanitaire. Dû principalement à l’incertitude : Sur qui tombera l’éviction du travail ? Une ambiance angoissante plane au niveau des travailleurs.

Outre l’absence d’une concertation poussée entre partenaires sociaux qui sont tous deux face au nombre, rendu public, de suppressions de postes. Devant l’objectif fixé des logiques financières, il est impératif de contrôler l’état du moral des employés anxieux par leurs avenirs.

L’observatoire a été lancé le 20 juin 2007, par les 2 syndicats SUD et CFE-CGC de cette entité. Comme son nom l’indique, il tentera de surveiller les conditions de travail en tenant le baromètre de niveau du stress afin de mettre au devant et à jour l’information afférant à la situation.

La première action de cet observatoire est la diffusion en ligne d’un questionnaire d’une cinquantaine d’interrogations : les conditions de travail, sentiment de stress, pénibilité, charge de travail, relations avec la hiérarchie. Les informations recueillies, témoignages et réponses d’enquête, permettront de dresser l’état des troupes d’une part. De l’autre, elles serviront à un comité d’experts monté en la circonstance d’analyser et d’apporter des réponses. Ces données peuvent donc permettre d’interpeller la direction en cas de besoin ou de gravité.

Le premier bilan de cet observatoire qui a vocation et ambition d’agir au niveau national, sera fait mi-août 2007 selon ses initiateurs.

Notons enfin que les syndicats se plaignent de grandes difficultés. Ils dénoncent les "mobilités forcées", les "pressions intolérables" de la hiérarchie et "les restructurations, transferts et fermetures de sites" Entretiens individuels "de plus en plus fréquents", propositions de mutation "sans alternative", "menaces de placardisation" : Patrick Ackermann, secrétaire de Sud-PTT, décrit "un système d’exclusion, une machine à mettre les gens sur la touche".

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