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Algérie : démissions en cascades à la tête des partis

Décomposition ou faillite de la classe politique ?

mercredi 9 janvier 2013, par Azouz Benhocine

Alors qu’une recomposition de la classe politique algérienne s’est entamée, les députés du FLN comptent s’emparer d’une 4ème mandature à la présidence pour leur candidat Bouteflika. La 3ème a été usurpée à la constitution qui ne prévoyait que deux et sous les yeux des électeurs impuissants, l’ex parti unique qui empiète le symbole commun de la mémoire qu’est le sigle « FLN » continue dans l’illusion de pouvoir encore régner.

Dans une suite de désistements au sein des partis politiques qui ont vu partir leur premier dirigeant, le parti du raïs persiste à vouloir s’éterniser aussi statique qu’immuable. Même son chef, le réactionnaire Belkhadem reste vissé à son siège de premier responsable. Idéologiquement, c’est un parti politicien au service du président !

En effet les départs des chefs de plusieurs de partis, d’ailleurs les plus anciens, les moins populistes et qu’on considère laïcs, n’ont pas ébranlé l’opinion. Quant aux formations politiques végétant sans valeurs et ni défis, elles continuent de naviguer à vue. Comme désarmés devant la vague suivie d’une lame de fond, drainant les changements, les partis entrant dans le jeu officiel se taisent, feignent de persévérer…

Ce fut à un Salhi chawki le premier de quitter le PST, en gelant d’abord ses activités puis en proclamant son départ, sur POPULI-SCOOP. Il dirigeait un parti trotskiste depuis l’ouverture démocratique de 1989. Des jeunes continuent de tenir la flamme allumée, mais loin s’en faut cette organisation n’avait pas l’adhésion populaire, ni l’envergure d’avoir été un acteur majeur.

Puis Saïd Sa di, à la tête du RCD et ayant été député, jeta à son tour l’éponge. Son parti ne s’est pas montré surpris, mais la population n’avait vraiment compris ce désistement. Mais ce fut bien le geste qui devait être fait au moment où entre les deux tours, des législatives annulées de 1990/91 le RCD s’est retiré après une déb cle lors du 1er… Comme c’est celui qui est venu comme déclencheur des désertions !

Mais la plus surprenante de toutes les démissions des chefs de partis algériens, celle du leader du FFS reste de son côté la plus inattendue. Aït-Ahmed à la tête du plus vieux parti de l’opposition du pays, affilié à la 3ème socialiste, a divulgué son intention. Dans un message au conseil national du FFS, du 21 décembre, le président du parti, se retirera de la vie politique à l’issue du 5e congrès.

Puis c’est Ouyahia, ancien chef du gouvernement et à la tête du RND, première force politique du pays suite aux dernières élections locales et sénatoriales, et déjà seconde pour le nombre de députés après le parti du FLN, qui part sur la pointe des pieds. C’est aussi une démission incroyable, car attribuée aux manœuvres du système institutionnel, alors qu’une contestation interne secoue son parti qui jouit d’un ancrage bureaucratique.

Ce chamboulement est tombé avec l’année 2013, alors qu’augure en 2014 des élections présidentielles. Sachant que tous les démissionnaires sont présidentiables du fait de présider des partis agréés et non des moindres de la scène politique algérienne. En accueillant le président français François, Bouteflika est apparue dans une santé reluisante. D’autant que sa relève se frottait les mains pour le remplacer, voilà qu’un 4ème mandat semble couper le souffle aux prétendants…

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