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Charlie et ses lendemains

Un acte de rappel du communautarisme masqué

dimanche 15 mars 2015, par Hamitouche Amar

Des "Charlie’’ vengeurs suite à l’abominable assassinat des caricaturistes, se sont relayés sous le fracas de voix dissonantes, rappelant, par l’ampleur du drame, les événements du 11 septembre 2001. Une tragédie, que les tristes événements de Charlie hebdo vont remuer pour nous déterrer le souvenir de certaines similitudes dans la qualification des faits et la mort d’innocents. La médiatisation qui s’en suivra, dépassera le cadre du simple mais très grave, acte terroriste.

Loin de toute prétention à vouloir décortiquer l’acte abjecte dans ses aspects les plus techniques, nous nous contenterons simplement de rappeler qu’une telle recherche approfondie, appuyée par des critiques contredisant la version officielle, nous renvoie sine-die à une certaine dialectique considérée ‘conspirationniste’ par le gouvernement, étant donné son caractère supposé attentatoire à la cohésion sociale et à l’unité du pays.
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Le lendemain des événements tragiques, se ressent et se dessine dans les regards, les civilités que les gens échangent. Le climat semble si lourdement chargé qu’il suffit d’une étincelle pour un grave embrasement. Tous ceux qui ne s’appellent pas Charlie sont considérés anti… et contre toute attente, ennemis de la république et frondeurs de l’idéal judéo-chrétien.

Les décideurs, harnachés depuis des lustres à certains lobbies, multiplient gestes et paroles pour rester dans l’esprit de la bien-pensance, quitte à désavouer les philosophes des lumières, accoucheurs, dans la douleur des guerres de religions, les principes humanistes et de laïcité. De telles idées n’auraient sans doute jamais vu le jour si ce n’est les apports philosophiques d’Averroès, d’ibn Arabi et de bien d’autres penseurs musulmans dont la descendance, si méprisée de nos jours continue à subir le calvaire de l’inconséquence de cette élite au pouvoir, acquise aux thèses de la pensée financière et de la mondialisation.

L’esprit de laïcité qu’aucun pense inébranlable, s’en trouve hélas sérieusement écorné depuis ces deux derniers quinquennats.

L’école sanctuaire des hauts principes républicain et de liberté s’en trouve, éclaboussée et entachée. Elle devient par la volonté du pouvoir, le lieu d’affrontement intercommunautaire et le sanctuaire de la stigmatisation, de la fabrication et de la reproduction des schémas sociaux antithétiques contre lesquels les théories économistes semblent lutter pour le bénéfice d’un bien être, plus ou moins, égalitaire pour tous.

L’esprit de méfiance, du refus de l’autre et de sa haine semble dès lors, à mesure des attentats secouant la quiétude citoyenne, gagner l’esprit d‘une certaine collectivité en proie à une sur-médiatisation dirigée par les esprits inféconds, prisonniers d‘une certaine démarche lobbyiste, à dessein de mettre à exécution la destruction programmée du modèle socioculturel que la révolution Française a cultivé et tenté d’enraciner.

Des enfants de 6 ans, de 9, 10, 11 ans sont sortis des rangs pour ne pas s’être moutonnés à l’instar des autres camarades de classes qui se déclarent Charlie. Il semble qu‘ils ont chahuté la minute de silence, en hommage aux victimes, sans en comprendre les prolongements à l’évidence. La justice s’en mêle. Les enfants sont traduits devant les juridictions de proximité. La république a réagi et certainement sévi pour avoir été touchée dans ses ’’fondements’’ !

Il fallait pourtant rester dans l’air du moment et ’’gerber’’ à qui veut voir, le sentiment d’un semblant ralliement et cohésion face à des actes, certes barbares mais dans les motifs nous laissent quelque peu étrangement dubitatifs. Les rapports sociaux, les conflits intercommunautaires trouvent en l’école, ce lieu de prédilection où toute expression devient possible. Port ostentatoire d’habits, démarche et façon de converser, en seront les stigmates pour appuyer ces clivages et précipiter la rupture avec l’esprit de cohésion trompeusement galvaudé.

Bien avant ce drame, l’école française, se prêtait déjà au jeu partisan. Il fallait qu’on en fasse un lieu de sauvegarde culturel pour la perpétuation du genre, français de souche et européen lorsque le choix n’est plus loisible. Les citoyens émigrés, d’origine non-Européenne, ayant acquis la citoyenneté française au lendemain des décolonisations, garderont à l’évidence leur label d’origine et seront maintenus dans la même hiérarchisation gr ce à ce « merveilleux » outil qu’est l’école de la république.

La fermeture des frontières et la mise en œuvre des politiques de contrôles des flux migratoires va donner à l’école française…du moins celle des périphéries culturelles et raciales, la latitude de créer le nouvel émigré des temps modernes. Les statistiques à l’échelle du département seront si bavards qu’on tentera d’introduire un tant soi-peu de justice de façade, pour parer la grosse disparité !

On créera la discrimination positive pour tenter un prétendu rééquilibrage dans les chances de développement et d’intégration… l’On se rendra compte malheureusement que les écoles périphériques où de quartiers sensibles seront ces écoles qui produiront le plus d’échecs scolaires dans le département ou la région, quelque soit le repl trage improvisé ! On finira par voir en cette école, après décision de fermeture des frontières, et de l’effort d’intégration consacré, le lieu de prédilection pour la fabrique de l’émigré des temps modernes.

L’émigré des temps coloniaux, qui se reproduira incessamment gr ce à cette machiavélique école française de seconde zone…hélas ! On s’étonnera de voir des Merah, des Kouachi, Coulibaly et j’en passe lorsqu’au Quai d’Orsay, le ton est donné au lobbysme, loin de tout référence à l’esprit humaniste des principes de la révolution française, de ceux des droits de l’homme ou des principes contenus dans la charte de l’ONU.

On s’étonnera aussi de voir et relever, qu’une France blessée dans sa chaire, à travers l’assassinat de l’équipe Charlie, puisse se targuer de la fierté à recevoir en guise de signe de solidarité, des génocidaires et fascistes au premier rang de la manifestation ! Les lendemains de Charlie sont donc si inextricables par delà les incohérences qu’ils révèlent…
Ils sont réprobateurs de la douce France, des hautes valeurs humanistes dont-ils se réclament.

Le racisme, l’islamophobie et toute forme d’injustice que la France cautionne en douce et en contradiction avec les principes hautement galvaudés accouchent en toute évidence des monstruosités que nous connaissons de nos jours.
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