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Syrie : le nouveau dirigeant de la coalition prêt à des négociations...

... Mais Bashar peut être berné par des victoires ponctuelles dans les combats...

lundi 29 juillet 2013, par Rebel Kazimir

Ahmad al-Jarba, le nouveau leader de l’opposition syrienne en exil, se dit prêt à participer à une conférence de paix à Genève, avec des représentants du président Bachar al-Assad et sans conditions préalables. Mais en insistant qu’un délai précis soit fixé pour faire progresser les négociations.

Ce jeune politicien syrien né en 1969 à Kameshli, ville du nord-est de la Syrie, située à la frontière avec la Turquie qui est à majorité chrétienne (syriaques), a été élu le 6 juillet 2013 à la tête de ce qui est la représentation politique à l’étranger, la Coalition nationale, de l’ASL. Il a remporté le vote au second tour, après 3 jours de réunion de la Coalition qui tablait à renouveler son bureau.

Ahmad al-Jarba, proche de l’Arabie Saoudite, a obtenu 55 votes, soit 3 (ce qui est une marge étroite) de plus que son rival Mustafa Al-Sabbagh, qui était soutenu par le Qatar. Il siégeait au sein de la Coalition comme représentant de Hassaké, une ville de la même région de sa naissance capitale du gouvernorat qui porte le même nom. Cette dernière est habitée par des Kurdes, des Assyriens et des Arméniens, et est l’une des dix plus grandes villes du pays.

Deux fois emprisonné de 1996 et en 98 par Assad-Père puis quelques semaines en 2011 par Bashar, Ahmad al-Jarba était quelque peu inconnu à l’étranger mais reconnu au sein de l’opposition, comme un fervent contestataire du pouvoir du Ba th. Considéré aussi comme un chef de tribu dite des « Shammar », il s’occupait de l’action humanitaire et visité plus camps de réfugiés. Comme il a travaillé sur le volet armement de l’opposition, et serait celui qui a négocié les achats des surplus d’arsenaux des pays des Balkans.

<img1106|right> Juriste de formation, il détient des succursales commerciales en Arabie Saoudite et en Irak, ainsi que dans le golfe persique, spécialisées en constructions immobilières. Il est connu aussi pour avoir des liens étroits avec les familles régnantes dans cette région.

Son exigence d’un calendrier écourté pour faire aboutir rapidement les pourparlers, est réaliste du point de vue que le régime utiliserait ce processus de dialogue pour gagner du temps, sans songer à une quelconque transition. Dans un interview qu’il a accordé au New-York Times, lors de son premier déplacement aux Etats-Unis, comme politicien, il a rencontre le secrétaire d’Etat John Kerry. Il a précisé qu’il proposerait un planning.

De son côté, Bourhan Ghalioun, l’opposant le plus impliqué dans la coalition qui était aussi aux Etats-Unis, à la même période que ce nouveau responsable, a espéré que dans les 6 prochains mois, ces négociations mettront fin à la crise. Tout en redoutant aussi que le régime du Ba th, ne fasse pas de cette rencontre de Genève un projet pour son maintien. Puisque la présence de la Russie et de l’Iran est son exigence, au même pied d’égalité que les USA ou les européens.

De nombreux experts ne croient guère que ces négociations, qui restent convoqués au titre de Genève-2, aient des perspectives. Il est maintenant impossibles de voir des progrès à court terme, puisque M. Assad, s’appuyant sur les soutiens de la Russie et de l’Iran, semble avoir le dessus dans les combats. Et il n’y voit plus qu’une victoire.

Mr Jarba a reconnu dernièrement que des tribunaux pour l’application de charia islamique avaient été mis en place par les rebelles islamistes. Il a ainsi exposé son objectif est de les remplacer par des tribunaux civils. Or cette coalition n’a aucune emprise sur les groupuscules islamistes...

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Voir en ligne : Notre dossier : guerre civile en SYRIE

     
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