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Délinquants convertis en djihadistes, la case prison du Monopoly

Les voyous lavent leur conscience, en forçant la porte du paradis

dimanche 22 mars 2015, par Hugo Mastréo

La « déradicalisation » des jeunes musulmans, est la nouvelle consigne de certains décideurs de part de monde. Ces politiques qui espèrent opposer à l’islamisme qui alimente le terrorisme en chaire à canon, pensent aux prisons pour que les truands ne s’engagent pas dans le terrorisme. Les individus pouvant passé à l’acte criminel sont imprévisibles, cependant les tricards de la délinquance sont plus susceptibles de frapper pour se dédouaner, devant Allah, de leurs méfaits criminels. Alors que ceux communs, tels les convertis ou bien les jeunes mobilisés pour le djihad préfèrent rejoindre la Syrie ou l’Irak, en répondant à l’appel des théologiens du Djihad...

Le terme qui se veut préventif de la « radicalisation » consiste à envisager des actions d’évitement afin que des personnes n’adhèrent pas à l’extrémisme. Ces processus d’évitement, consistant à épargner aux islamistes fraichement devenus militants de la théocratie, ont leurs limites en présence de la politisation d’une sensibilité spirituelle qui met psychologiquement en vulnérabilité l’adepte et l’expose à l’incriminer de trahison s’il ne se conforme aux préceptes.

Nous avons rapporté dernièrement une expérience en Algérie où pas moins de 300 femmes, bénéficiant du statut et du grade administratif d’imam, tentent cette « déradicalisation ». Alors qu’aucun résultat probant n’étaye leur efficacité, elles sont encensées d’un travail salutaire qui pourtant date de plus d’une décennie. Ces « Mourchidate » mobilisées, pour agir en prison, supplient en vain...

En France, une procédure d’isolement dans les prisons ne trouve aussi aucune réponse à la volonté des jeunes fanatiques à combattre les mécréants. Quand surtout certains prisonniers rompent avec les enquêteurs, en choisissant de garder le silence. Cette nouvelle expérience dans les milieux carcéraux s’intéresse aux prisonniers islamistes, en les séparant des autres détenus, afin d’éviter le prosélytisme qui fait des délinquants des « djihadistes ».

Elle a été esquissée depuis le début de l’année 2015 à la maison d’arrêt de Fresnes en région parisienne, comme première du genre. Alors qu’elle débute, les critiques pleuvent surtout pour l’efficacité de la concentration et à propos de la protection des droits des voyous à la religiosité douteuse.

Cette histoire de voisinage, racontée comme constat d’une radicalisation de truand explique la l’illusion de vouloir apaiser des fléaux sociaux qui ont accompagné l’humain depuis des millénaires, par la piété. Après une condamnation plus d’un an pour trafic de drogue, un libéré a montré sa conversion à la prière, ce qui éveillé les perplexités de son entourage. Puis il a exprimé son désir de vouloir quitter le pays vers des horizons inconnus, comme pour forcer la porte du paradis ailleurs et dans l’au-delà.

Une expérience à Fresnes depuis quelques, celle de l’Algérie date de plus d’une décennie : sans résultats.

Après plusieurs situations dont le départ des jeunes pour le Moyen-Orient afin d’être dans les rangs de l’Etat Islamique, la question du passage des délinquants attachés à des formes de violence urbaine par le passé, au terrorisme, suscite cette mesure dans un dessein de les empêcher de rejoindre le djihad. Dans cette renommée et ancienne prison, où vivent actuellement 2500 détenus, le calme a été confirmé après le confinement distinct des islamistes des autres détenus.

Mais loin s’en faut, auprès des parties où sont séparés les islamistes, l’agitation intégriste reste et n’est pas dissuadée. Un appel à la prière a été osé, la découverte dans une cellule d’un document de 150 pages faisant l’apologie des affres en Syrie qui a fait l’objet de saisie et une prière collective a été aussi entreprise dans les parties mêmes où sont cloîtrés ces islamistes.

L’administration pénitentiaire ne procède pas à de tels isolements que dans les cas où les détenus sont accusés sont sous mandat de dépôt, alors que pendant les longues périodes d’accomplissement des peines, la procédure compte s’étaler à l’avenir. Elle ne fixe pas encore l’appréciation qui mène à la sortie de cette quarantaine.

L’impuissance de l’administration, devant la ténacité des islamistes à s’agréger autour de leurs idées pousse à la réflexion, d’où cette contribution. En effet, selon des sources sûres et internes à la maison d’arrêt, certains isolés refusent même de répondre aux juges et encadreurs qui les suivent.

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Voir en ligne : Notre dossier : TERRORISME

     
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