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#Fater, en Tunisie les libertés à l’épreuve d’un pouvoir religieux.

Internet, foyer de la résistance jalouse d’une conscience individuelle libre.

mercredi 17 juillet 2013, par Hugo Mastréo

Il y a deux ans, en 2011, au Maroc, un groupe de jeunes Marocains a organisé un pique-nique en plein du mois du Ramadhan, afin de marquer leur différence d’humains libres et n’ayant de compte à rendre qu’à leur dieu. Voire, pour exprimer leur athéisme. Le tour est aux Tunisiens de faire preuve de cette jalousie aux libertés. L’année 2013 est celle des islamistes au pouvoir...

Même si aucune loi n’interdit l’ouverture des cafés et des restaurants en Tunisie, les portes de ces commerces restent fermées. C’est comme une tradition. Mais le nouveau tour-de-vis d’Ennahdha dont le ministre désire contrôler les non-jeûneurs, les libertés deviennent rebelles !

 Où boire lors de la canicule estivale, malgré le mois de jeûne de l’Islam ?

 Où déjeuner en journée, en toute liberté en Tunisie ?

 Où fumer sa cigarette à l’abri des regards vigiles de l’Islam obscurantiste qui détruit les libertés ?

 Où boire son café matinal, pour respirer mieux sa vie et libérer son esprit ?

Internet a joué un rôle dans la mobilisation des militants du MALI, à l’ouest du Maghreb. Les « fattaras » de l’est, n’observent pas le jeûne du ramadan, et le déclarent aussi. en Tunisie, se sont aussi, ils se sont emparé du web pour mieux faire suivre et partager leur action. Ils offrent la localisation des où on peut manger, boire un verre ou fumer une cigarette dans la journée.

Voici l’outil Google-Map qui leur permet de se liguer.

Afficher #Fater sur une carte plus grande

Tous les Tunisiens, comme ailleurs à l’instar de tous les musulmans, il y a ceux qui ne font pas le ramadan. Nombreux restent clandestins. Et pour les tunisiens, ceux qui ne jeûnent pas en 2013, Twitter leur apporte une aide précieuse, c’était facebook pour les marocains. Pour consulter ce sujet et leurs interventions, de même celles de ceux qui sont contre cette opinion, suivre le hashtag #fater

Le berceau du printemps arabe connaît l’éveil de ces nouveaux indignés. Les « faters » (ne font pas Ramadhan), depuis le début de la fête religieuse, revendiquent leur droit de ne pas jeûner, via aussi Google et Facebook. Sur facebook, c’est un défi imagé qui est adressé au ministre des affaires religieuses Adel Almi . Lequel a préconisé l’installation des caméras sur les places publiques pour scruter les mangeurs du Ramadan.

Dans une interview accordée au journal Assabah News, Adel Almi, autoproclamé défenseur de l’Islam et des prescriptions religieuses, est revenu sur l’évolution de son initiative contre les non-jeûneurs.

Aziz Krichen, conseiller politique de Moncef Marzouki, le président de la République, a remis les pendules à l’heure : « Les musulmans pratiquants ont le droit d’exercer leur culte, et le devoir du ministre est de faire respecter ce droit. Les non-pratiquants et les non-musulmans ont le droit d’aller au café et au restaurant, et le devoir du ministre est de ne pas faire obstacle à l’exercice de ce droit. Ce n’est pas plus compliqué que cela » , a-t-il asséné. IN JEUNE-AFRIQUE

Notons, pour revenir au cas des jeunes marocains qui restent les premiers subversifs : L’article 222 du Code pénal marocain prévoit que : « Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du Ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois ainsi que d’une amende » <img1097|center>

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Voir en ligne : Notre article de l’action MALI au Maroc Mouvement alternatif pour les libertés individuelles

     
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