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L’Otan revient en Libye

Des armes de Kadhafi fournies par le Qatar aux rebelles syriens !

lundi 15 juillet 2013, par Djamel Damien Boucheref

Après la chute du Tyran Kadhafi, la porosité des frontières entre les pays du Sahel est devenue source d’insécurité. Les factions liées à Al-Qaeda qui ont stationné au Mali se sont équipé d’arsenaux vendus par des libyens que leur a fourni l’OTAN. Ces derniers ont profité de la bénédiction du filon des armes obtenues gratuitement et vendues à prix d’or.

Mujao, Ansar-Eddine et AQMI disposaient d’énormes ressources financières, dont les dotations sont faites par les rançons payées, notamment par des caisses d’assurance ou des entreprises, contre la libération d’occidentaux.

Il reste des quantités de fusils, le lance-roquettes et de projectiles balistiques, difficiles à évaluer leur volume et leur éparpillement. La dispersion des islamo-terroristes qui étaient au Mali, a créé des foyers dans tout le Sahel. Et la Libye est devenue leur première terre d’accueil.

Des milices héritées de l’insurrection contre le despote et sa coterie, détiennent ces armements et certaines ont noué des accords pour le projet de la Charia. Les colonnes constituées sur des relations tribales, régionales et même corporatistes au moment du soulèvement, ont la même composante humaine que les personnes venues du Mali. Elles sont faites de groupes de jeunes sans-emplois, guidés par de nombreux personnages influents. Ces derniers ayant acquis leur notoriété et autorité, comme guerriers, en se rebellant contre l’ex-Zaïm.

Les actuels dirigeants de la transition libyenne sont incapables de désarmer leurs anciens affidés. Et c’est avec un tel aveu d’impuissance que l’Otan s’est trouvée obligatoirement impliquée à un retour en Libye, suite à une demande qui lui a été adressée fin Avril. Et c’est l’Italie encore une fois qui est désignée pour jouer un rôle de premier plan, dans les nouvelles t ches de : 1- reconstruire l’armée et 2- désarmer les milices et extirper les islamo-terroristes.

Selon M. Anders Fogh Rasmussen, qui s’est exprimé avant la réunion ministérielle de Défense de l’OTAN du 4 juin 2013, les pays de l’Alliance ont décidé d’envoyer une délégation d’experts chargée de déterminer les domaines dans lesquels l’OTAN peut apporter son soutien à ce problème crucial en matière de sécurité en Libye et dans toute la région.

Le chef d’état-major libyen, Salem al-Gnaidy, a invité les groupes armés à se mettre sous le commandement de l’armée, disposée à accueillir « n’importe quelle force ». L’Otan a convoqué à Bruxelles le premier ministre libyen Ali Zeidan pour établir les modalités d’entraînement de l’armée libyenne, là aussi le secrétaire général Rasmussen a précisé que cette formation sera effectuée « hors de la Libye ».

<img1092|right>La coalition USA/Otan qui a soutenu les insurgés tient à contrôler la Libye, dont l’importance ne réside pas que dans sa richesse énergétique, sa position géostratégique dans l’aire nord-africaine et moyen-orientale en est aussi l’arguments pour ce retour de l’Otan dans la région est du Maghreb. La Libye est le pays le moins sécurisé, les armes de plusieurs origines (Otan, Qatar et ancien régime) sont à portée de tous.

Une enquête du New York Times a révélé que des armes ayant pour provenance le régime de Kadhafi, sont transportées actuellement par des avions cargos qatari de la Libye à la base d’Al Udeid au Qatar auprès des forces aériennes du Commandement central étasunien. De là ces armes seront envoyées en Turquie pour être fournies aux « rebelles » en Syrie. Une photo prise dans un dépôt des « rebelles en Syrie » montre des caisses de munitions de 106mm pour canons sans recul M-40 et M-40 A1, avec une marque attestant la provenance libyenne.

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Voir en ligne : Notre dossier : Libye.

     
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