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Retour du discours agroécologique en Algérie alors que les steppes sont sous mousson

Installation d’une commission de suivi de la campagne de reboisement : qui la suivra ?

mardi 10 septembre 2019, par Djamel Damien Boucheref

Ecouter l’article.

De triste mémoire, à l’arrivée de Bouteflika aux affaires et lors de son 1er déplacement à Sétif, exactement en l’an 2000, il s’était publiquement refusé de soutenir tous volontariats et notamment celui ayant trait à la plantation d’arbres. C’était pour répondre à un jeune qui lui parlait de sa préoccupation écologique et environnementale. Mais depuis, l’eau a coulé sous les ponts. Maintenant une configuration constatée, par nombreux observateurs, alloue une phase de mousson connue de rappliquer périodiquement en savane africaine. L’Algérie se trouve plus arrosée et avantageusement son Sahara €¦

Dernièrement l’Ethiopie s’est offerte la publicité de planter 4 milliards d’arbres en une saison. Ce qui a créé un engouement, particulièrement sur les réseaux sociaux du Web à ce sujet scandé par le gouvernement. Mais quand les journalistes et les spécialistes ont intercepté l’appel, ils comptent désormais le surveiller. A l’instar de nombreux pays africains, dont l’Algérie, la perte de la couverture végétale s’élargit au détriment même de l’économie vivrière des populations. Or, la question de forêts rustiques souffrent des élevages animaliers, sinon de l’agression humaine…

Ce qui est prenant dans ce type de projet, les météorologues préviennent que la pluviométrie et même l’ensemble des précipitations s’y prêtent depuis bien plus de 4 années au Sahel et en Afrique du nord. Ce qui n’est pas compatible avec la mise sur pied d’opérations d’envergure à combler les sols susceptibles d’accueillir de plantations, ce sont les absences d’études préalables pour sélectionner, ou au moins déterminer, les parcelles spécifiées par leurs humus à des types et des essences précises.

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jeudi 20 juillet 2017

Cependant le manque d’informations et d’évaluation sur cette aléa climatique, pourtant favorable, n’est pas le seul indicateur absent, car le règne d’une ambiance d’ignorance et de défiance est omniprésent. C’est le cas de la négative renommée dont jouit, une ancienne action dite du « barrage vert » en Algérie. A laquelle même l’armée du pays a consacré des bataillons de jeunes appelés au service national, pour endiguer la désertification qui a vraiment obtenu la réduction de la poussée des sables du sud.

Cette prouesse (voir carte en bas) constitue la fierté des professionnels de certaines zones, comme Djelfa du centre du pays. Cette région du versant sud a depuis repris une végétation, menacée enore des p turages excessifs. Mais elle est aussi devenue la plus enneigée d’Algérie.

Les résultats du "barrage vert" demeurent inconnus. De même que soient triplées, depuis l’indépendance à l’échéance 1980, les espaces des différentes forêts algériennes, car elles sont diversifiées régions habillées de maquis et de d’arbres communs. Sans que l’on tienne compte de générer une économie, de préconiser une sylvicole plus professionnelle et de mettre en place une gestion préventive et écologique, la réalité de la forêt algérienne est ressentie aux moments angoissants des flammes de l’été.

L’impact dévastateur des feux sur la forêt algérienne est des plus préoccupants dans la région méditerranéenne. En dépit d’une généreuse pluviométrie et de son étalement sur plusieurs plages saisonnières de l’année, l’année 2019 a mis l’alerte. Les périodes estivales demeurent caniculaires et les incendies restent scandaleusement du fait du mépris des humains. Particulièrement nouvelle, les forêts sont aussi des dépôtoires de poubelles et des amas de déchets.

 Le baobab, arbre antique gravement menacé par le changement climatique.
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Nous avons signalé, il y a quelques mois, qu’une sorte de mousson cyclique répandue depuis le Sahel jusqu’en Afrique du nord. Lire notre article ICI. Ce qui est en sa phase actuellement, avec l’idée de renforcer le reboisement. Mais il fallait se préparer à l’avance, avec les semis en prégermination et en pépinières...

Mouvement de la zone bleue, de mousson, vers le nord dès 2015.

Oui depuis son indépendance, l’Algérie a multiplié par 3 sa forêt. Gr ce à l’apport d’un programme soutenu par l’ONU, lancé dès l’orée de 1963, qui a duré une décennie. C’étaient les 1er semplois, rémunérés à l’époque à 50% de denrées alimentaires dont les matières huileuses et de produits domestiques. En même temps repoussaient les zones incendiées par l’usage du napalm, pendant la glorieuse guerre de libération. Jusqu’à l’arrivée de Chadli, où le stop au reboisement, c’était, comme le désignent certains observateurs, un caprice idéologique : le virage à droite…

Une commission de suivi d’une campagne de reboisement a été installée le 8 septembre 2019. Elle a pour mission de préparer et de suivre le reboisement qui sera lancé début octobre. Un slogan, « un arbre pour chaque citoyen », a été opiné, car l’extension des surfaces forestières s’envisage aussi en direction du public. Pour moindre objectif, le remplacement des surfaces touchées par les incendies des précédentes années, n’est pas si modeste que ça, au regard des retards.

C’est au niveau des localités que se mettra réellement en œuvre, et se mesurera, un tel programme. Pour son déploiement à tous les territoires, la rencontre, tenue ce dimanche 8 septembre, s’est consacrée à la concertation et à l’étude de l’ensemble des mesures et mécanismes qui seront activés et exploités. Le potentiel scientifique et technique qui correspondent à ce projet qui dit vouloir effectuer des opérations de « plantation intelligente et durable », est-ce une nouvelle politique ?

Nous verrons si les réactions du public, des employés institutionnels, des associations et si des médias apportent leur contribution pour connecter les différents secteurs ? Depuis les pépinières qui fournissent les plants qui peuvent d’ores et déjà être contactées, afin qu’elles révèlent leurs préparatifs (leurs disponibilités), jusqu’au degré de mobilisation des participants, le besoin de couverture communicative d’usage devrait soulever l’énergie pour la réussite. L’espoir est que la nouvelle génération a plus conscience des dangers écologiques, en Algérie les esprits sont marqués par le manque de propreté !

 Missive au journaliste algérien qui plante les artichauts dans les cimetières
vendredi 18 janvier 2019

Barrage Vert : Algérie -Logo de l'organisation
Par W !B :
topography : Eric Gaba (Sting - fr:Sting) — borders : Merdasa Saifi, Nouara Boulghobra, Lakhdaria Fattoum : The Green Dam in Algeria as a tool to combat desertification. In : Global Risk Forum GRF Davos : Planet@Risk Vol. 3, No. 1 (Davos, 2015), S. 68–71 (online, planet-risk.org)
topography : File:Algeria north relief.jpg, File:Algeria relief location map.jpg, CC BY-SA 3.0, Lien

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Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

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