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De l’arbitraire agencé par une sombre officine qui fait pression sur les institutions

Une justice inspirée de traditions qui trahissent l’obscurantisme du programme sociétal en Algérie

lundi 12 novembre 2018, par Djamel Damien Boucheref

Langue arabe incapable de supporter des concepts, charlatanisme outrancier, religion "salafisée" (sourcée à l’archaïsme), traditions dévoyées en arguments de "bédouinisation" inspirée de la désolation des cruautés, désocialisation des rapports entre individus, déshumanisation brutale de la culture des croyances et une identité déniant les valeurs de l’universalité que dissimulent les catastrophiques retranchement régionaux... Voilà de quoi punir journalistes, artistes, sportifs et autres autres acteurs du progrès dont l’innovation est plus vraie que naturellement limitée aux artifices d’aimer l’Algérie !

En Algérie l’affaire d’une plainte déposée par le propriétaire de la chaine-TV Ennahar, accusant des journalistes, des artistes et des personnalités sportives, ne dépayse pas les analystes qui surveillent l’évolution de cette nation en construction. Si l’épisode suscite qu’un audit devait être fait des instances judiciaires, des hiérarchies policières et des guichets qui permettent la recevabilité des plaintes intentées par les citoyens auprès de la justice, elle est symptomatique du manque d’empathie pour l’expression libre et communicante.

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La cognition des repères, comprenant l’action publique en matière de droit, est ainsi un effacement des homogénéités de chaque institution. Sinon comment expliquer plus de 500 jours d’emprisonnement de Saïd Chitour, accusé d’« intelligence avec une puissance étrangère » ? Rien que ça ! Car un tel dossier devrait être justifié et communiqué à l’opinion publique. Un espion dans la cité, or son acquittement le 11 nombre 2018, démontre pleinement l’arbitraire.

Actuellement le blogger Merzoug Touati est derrière les barreaux. Par contre, lui a vraiment voulu donner la parole à des israéliens et l’assume. Mais simplement avec des "posts" ou statuts sur les murs des réseaux sociaux, comme Facebook, des citoyens ont été appréhendés et présentés aux juges. Si l’atteinte à des corps constitués est du moins acceptable, quand le contenu de l’expression consiste à nuire avec des mensonges, cependant la critique répandue vise le chef de l’Etat, qui est signataire d’abus anticonstitutionnel, ce qui est généralement le seul reproche connu à ce jour.

A l’origine les journalistes arabophones, en Algérie, étaient des indicateurs de la SM (sécurité militaire) puis du DRS, ils accompagnaient les militants du parti qui usurpe l’acronyme FLN.

Ceux qui suivent depuis des décennies l’univers institutionnel et médiatique en Algérie, savent qu’en l’acte d’arrestation de 3 journalistes, de plusieurs personnalités du monde des arts et du sport d’élite, se préfigurent d’autres aboutissants. C’est, au demeurant, un cas d’école édifiant sur l’état d’annexion de la justice par les discours des constantes obsolètes, colportés par la basse culture rentière et du bourrage des cranes. Ennahar-TV a franchi la ligne en ordonnant ces réprimandes et qu’elle a couvert avec une dextérité inégalée.

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Dans cette collusion de l’appareil judiciaire avec ce lourd support télévisuel, ainsi que l’implication des structures déconcentrées de l’administration à travers le Wali (préfet) d’Alger, démontre le rabaissement des institutions étatiques pour servir des chapelles. Très peu d’observateurs, parmi ceux qui se sont exprimés sur cette entremetteuse préconisation d’allié au prochain 5ème mandat présidentiel, relèvent qu’un ensemble d’enjeux gondolent par cette confrontation.

Pourtant sur la place publique, devant les tribunaux et plus prosaïquement dans l’arène des projets de société, ou bien selon des critères idéologiques concrets, l’affaire montre le visage de l’adversité entre les courants d’idées résolument engagés à tirer l’Algérie vers l’un ou l’autre destin. Celui de la modernité ou vers ce qui est la tradition désuète qui n’a rien émancipé, que de faire de la ruralité le segment régulièrement de destruction et contrant la sécularité ainsi que la citadinité…

Dans ce cas d’affrontement ouvert entre deux visions antagoniques, l’Arabité apparaît en désapprobation de l’amazighité ou l’africanité ou bien même de l’universalité à travers l’expression. Sur le plan linguistique cette opposition est vachement perçue dans la quotidienneté psycho-sociale collective. Ceux qui prônent la prépondérance de la langue arabe savent aussi que la religion « l’islam » est aussi un fructueux fond de commerce acquis conséquemment.

Ce qui rend les déchirements de l’identité plus exacerbés, c’est le chantage avec le terrorisme que brandissent les nationalistes. Tout en virant au vecteur religieux pour menacer et détruire le même pays qu’ils partagent, ils savent vers quelle optique verser. Mais pour relever les vrais défis ceux que l’époque inflige à l’humanité et à l’Algérie. Malgré des arrières défensifs bien dressés, le front de la contradiction au progrès se particularise par la violence propice aux conditions du prolétariat fanatisé.

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