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Assassinats de démocrates à l’Est du Maghreb

Les tueurs de l’islamisme savent qui sont leurs cibles

dimanche 28 juillet 2013, par Gros Emile

Vertigineuse transition en Tunisie avec les prémices d’une « criminalité politique ». Non-loin, à l’ouest, aussi la composition des discours indissociables de ceux des « salafistes » capture les mosquées et les écoles. Alors les succursales des tueurs à gages gagnent des marchés. Et les transitions s’assombrissent.

Les islamistes sont en perte de crédibilité dans nombreuses contrées du Monde. En désespoir de cause, ils frappent. Boycottés par les populations, quand ils s’introduisent dans les mouvements sociaux, il vivent un divorce avec la société et tentent de préserver leurs troupes f’effritement. Les manifestations se dispersent, quand des intégristes les rejoignent, pour ne pas tomber dans leur manipulation. Ce qui engage aussi leur écartement, qui ne cesse de les isoler.

<img1103|right><doc1104|right> Alors ils activent le bras armé de leur chapelle à partir du Maghreb, pour tuer sur place ou rejoindre la Syrie devenue le champ de bataille ouvert. Et puisqu’au Machrek la confrérie sectaire, du pays d’Isiss, est éclaboussée par une pétition qu’elle pensait piétiner telle une feuille morte en automne, alors ils massacrent. L’assassinat de Mohamed Brahmi en Tunisie a été suivi le lendemain de celui d’Abdessalem al-Mesmari en Libye.

Il faut le préciser plus qu’à autre instant, ces deux maghrébins ont l’opinion opposée à celle des islamistes. Ils on été parmi les acteurs pionniers des insurrections contre les dictatures. Brahmi est originaire de Sidi-Bouzid et a bougé dès lors que feu Bauazizi, tel son voisin, s’est immolé. Mesmari n’était point attentiste. De benghazi, cet universitaire considéré bien formé par nombreux libyens. Il a cru, dès les premières heures, au frémissement de l’aile du papillon, qui donna naissance au bon vent soufflant la tempête du changement.

Ces deux assassinats doivent être traités comme l’affaire Merah en France, ou bien celle du boucher de Londres ou comme celle des deux frères Tchétchènes de Boston. Les autorités tunisiennes et libyennes doivent répondre, en faisant leur obligation. Aussi bien en Tunsie qu’en Libye les manifestants ont désigné les islamistes comme responsables commanditaires et exécutants de ces deux assassinats.

Traquer et appréhender les tueurs, pour montrer le zèle de l’autorité publique, en matière de sécurité incombent aux institutions. Elles doivent assumer leur responsabilité, en garants de la stabilité. D’autant qu’ils sont temporaires, ils doivent démissionner en cas d’incapacité à résoudre avec promptitude de telles situations. Morsi a été évincé, en feignant de nier Tamarud, pour son incompétence et son manque de dialogue.

<doc1105|right>Dans l’agencement des frappes, la liquidation de contradicteurs et les diverses agressions d’artistes ne sont que les prémices du climat de terreur. Les escadrons de la mort seront, sans moindre surprise, plus féroces et la mise en branle de kamikazes suicidaires enclenchera l’instinct de fous martyrs.

La traversée d’un régime de dictature à celui de l’expression démuselée, emprunte une périlleuse sinuosité que le tapis de velours. Certains parcours vont à l’effondrement des nations. Ce qui n’est guère à écarter, après les révoltes, l’ex-Yougoslavie ou l’URSS ont éclaté. Les institutions de transitions doivent être plus que rigoureuses, afin de permettre l’équilibre entre les composantes de la société. Lors de la libre expression, l’islam comme programme politique reste conflictuel, ces adeptes excluent des franges respirant leur liberté.

Les islamistes n’énoncent pas leur projet en leur nom personnel. Face à leurs interlocuteurs, ils sont sacralisés par la captation d’Allah et du Coran. Est-ce vraiment le malaise tunisien qui se dessine, où le martyr de Brahmi n’est guère une lettre morte désormais. Le danger international approbateur, dans sa nébulosité tonnante d’inquisition, du « djihad », est accompagné par des atlantistes, mais aussi des complicités locales qui se montrent crédules, mais soutiennent des tueurs…

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