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Gaza : Mahmoud Abbas isolé ou aidé pour l’ONU

Le Hamas face à la volonté d’extermination des Palestiniens voulue par la majorité des israéliens.

mercredi 21 novembre 2012, par Hugo Mastréo

Le Hamas palestinien ne reconnaît pas Israë l, cependant il a souvent indiqué sa volonté d’accepter le contraire. L’organisation islamiste qui administre Gaza après des élections, des plus crédibles, admet aussi une trêve de longue durée avec l’Etat hébreu, voire la paix, si le retour aux frontières d’avant 1967 soit une solution finale au conflit. C’est aussi le cas de Mahmoud Abbas qui sera le 29 novembre prochain à l’ONU.

Or les médias présentent le premier comme un « va-t-en-guerre » impénitent, et le second est considéré par les radicaux comme un traître n’assumant pas la confrontation, imposée d’ailleurs par l’opinion générale de la population israélienne avide d’occupation et d’expansion coloniale. Parmi les premières personnalités internationales qui ont fait le pas de contacter le Hamas, l’ancien président démocrate des USA Jimmy Carter.

De facto la posture de Mahmoud Abbas, dans la guerre disproportionnée que se livrent le Hamas et Tsahal, est à la baisse. Localement, au niveau de tous les palestiniens, il n’est pas celui qui reçoit les officiels du Qatar, de la Tunisie, de la Turquie et de tant d’autres. Aussi la fierté d’être au combat revient au Hamas. Puisqu’en Israël la légalité internationale est devant le fait-accompli, plus de 500 000 d’israéliens vivent sur des territoires colonisés depuis 1967.

Au niveau de toute la communauté arabe et plus largement celle de confession musulmane, ainsi qu’après le houleux printemps arabe, la stratégie de « résistance non-violente » du Fatah, le parti dominant à l’OLP, est jugée comme un échec. Si les palestiniens gagneraient à s’inspirer des méthodes originales de lutte de Nelson Mandela, de Martin Luther-King et de Gandhi, qui est une voie plus ardue, voire de longue haleine qui ne peut guère réussir avec immédiateté, l’existence d’une opinion belliqueuse crée une dualité entre deux façons palestiniennes de combat. Pourtant la cause palestinienne gagne aussi à se compléter et à se faire entendre, notamment à l’ONU, avec cette double position…

Le leader palestinien qui compte réitérer à l’ONU, le 29 novembre prochain et sauf imprévu, la demande d’admission de son pays en tant que membre observateur, à l’assemblée générale, le fera en position de faiblesse. Mahmoud Abbas est absent à Gaza lors de la guerre à armes inégales entre les combattants de Gaza et Tsahal. Sa parole n’étant pas totalement diminuée, et il peut convertir la présentation « des crimes de guerre » intentée contre des femmes et des enfants comme une dénonciation mondiale…

Au niveau des pays occidentaux qui considèrent le Hamas comme terroriste et l’évitent, ce qui est la grande connivence avec Israël, le président officiel de la Palestine perd une aura qui pouvait lui être utile pour son projet à l’ONU. Même s’il a reçu, pendant toute la journée du mercredi 21 novembre à Ramallah (Cisjordanie), après 8 jours de guerre dans le territoire dirigé par les islamistes, Hillary Clinton, Mahmoud Abbas reste le grand absent dans ce dernier conflit.

La secrétaire d’Etat américaine se déplace en quête d’un cessez-le-feu, et ce n’est pas avec Mahmoud Abbas qu’elle a espoir de le trouver. C’est le président égyptien qui est l’étape importante dans ce déplacement et sa recherche d’un arrêt des hostilités entre les combattants du Hamas et l’armée israélienne. Depuis le déclenchement de l’opération dite par les israéliens « Pilier de Défense », Barack Obama s’est entretenu à trois reprises avec le président égyptien, selon l’agence Reuters, contournant l’officiel représentant de l’autorité palestinienne.

Mohamed Morsi est devenu l’homme le plus sollicité dans l’actuelle guerre qui est une opération électoraliste du parti de Netanyahou le « Likoud ». Ce dernier poursuit un abjecte populisme, en galvanisant l’injustice que la majorité des israéliens aspire à la voire se réaliser : l’extermination des palestiniens. Outre que Mme Clinton attend du Caire un résultat d’urgence pour faire cesser les frappes du Hamas, dont les représentants ont été reçus plusieurs fois, et après que le premier ministre égyptien a eu à visiter Gaza.

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