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Syrie : les activistes de l’information

Les jeunes syriens impliqués sur le front, caméra au poing.

mercredi 9 janvier 2013, par Azouz Benhocine

Dans la situation de guerre civile syrienne, les rares journalistes qui ont parlé aux islamistes, pour connaître les chefs et les réseaux qui les orientent, ont eu affaire à des hommes dont les visages sont cachés. Et leur sont donnés des pseudonymes à consonance islamiste, servant tel des avatars abstraits pour nommer leurs interlocuteurs. La motivation des jeunes syriens pour en finir avec le régime a trouvé main forte (avec l’aide étrangère). Et eux inspirés tentent, avec un journalisme indépendant, de révéler ce qui se passe sur le front €¦

Dans la guerre civile syrienne, le travail des journalistes est des plus dangereux. Nous avons publié, dès le début sur POPULI-SCOOP, ce sujet à propos du travail de la presse.

Voici le site syrien "SYIRIA DEEPLY" qui reproduit le mieux le travail des activistes de l’information en Syrie.

En imposant des restrictions sévères aux journalistes étrangers, le régime d’Assad pense qu’il pourrait couvrir ses crimes aux yeux du monde. Avec sa machine de propagande qui distille le mythe des bandes armées anonymes ou terroristes, les coteries qui ont main-basse sur l’économie du pays ne veulent pas partir. Et savent qu’en face, les insurgés décidés refusent tout dialogue… Une masse de jeunes révoltés, parmi lesquelles « les activistes » qui s’occupent de l’information.

Le peuple Syrien se soumet ces derniers mois à un double diktat. A celui de la dictature du pouvoir, s’est rajouté celui des islamistes. Deux antagonistes s’affrontent seuls désormais, et chacun veut régner définitivement en instaurant d’autres nuits sombres. Les laïcs n’existent presque plus, après 22 mois de contetstation. Les islamistes armés et le dynastique Bashar Al-Assad sont les seules forces du terrain. Outre l’armée officielle, des milices s’improvisent par le parti « ba th », surnommés les « chabihas », agissent contre les rebelles.

Les observateurs s’accordent à croire désormais qu’ils ne restent que peu de laïcs dans cette guerre civile. La population s’exile, quand seul le croissant-rouge syrien est autorisé à travailler dans l’humanitaire, 600 000 syriens sont installés dans les 5 pays voisins pour échapper aux affres de la guerre. Les islamistes ont absorbé nombreux jeunes syriens qui n’avaient aucune appartenance politique, notamment ceux en quête d’efficaces équipements pour le combat. Les islamistes sont devenus plus puissants du fait de leur force de frappe, mettant les laïcs au second plan.

La jeunesse syrienne reste alliée, bien coalisée dans le feu du combat et unie pour la t che primordiale de faire tomber le régime du « Ba th ». Et son despote, devenu criminel de guerre et tueur de son peuple, s’est montré par le discours, de janvier 2013, devant un parterre restreint plus arrogant et emporté dans la félonie d’un tyran « jusqu’ou-boutiste ! »

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Quand d’un côté, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie financent jusqu’au salaire des guerriers pourtant venus comme volontaires au début. Et d’autre part Bashar croit à son maintien au pouvoir, la guerre civile ira en s’amplifiant, le chaos a déjà lieu : le pays est bloqué. La tentation en vaut la chandelle pour un jeune syrien, de se faire un revenu dans la perspective de sa lutte pour la démocratie dans son pays. Outre que les munitions ainsi que la grosse chaussure de guerre sont fournies à tout syrien qui s’engage contre le régime.

Dans cette guerre civile, l’information même la plus imagée et détaillée est produite par les deux parties en belligérance, chacune selon ses possibilités et sa ligne de conduite. D’ailleurs la plus crue et crédible est fournie par des citoyens journalistes, qui sont des jeunes impliqués dans le transfert d’une autre actualité plus vécue et non pas uniquement vue du haut d’une hiérarchie quelconque. C’est le cas du blogueur « Omar Abu Al Huda » qui fait le « reporter de guerre », au temps des rafales détonantes du Kalachnikov.

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C’est devenu, pour certains jeunes syriens une activité payante, leur volonté de témoigner en accompagnant les combattants. Justement c’est le genre même, où la prise de vue s’effectue non pas du côté officiel, mais côté rébellion. Sorties du front de la guerre civile, les syriens se sont impliqués dans le métier de devenir cameraman. Ils vendent leurs travaux de journalistes, et derrière c’est aussi tout un statut d’activiste…

Un autre activiste connu sous le nom de « Aboud » a suivi toutes les péripéties des 22 mois de révolte, qui s’est muée en guerre civile. Il a commencé avec un téléphone ses premières prises de vue. Il est relayé par plusieurs canaux internationaux comme CNN, la BBC, Al-Jazeera… Selon cet activiste qui fait modèle à nombreux autres jeunes font les journalistes et cameramans, environ 20 reporters-citoyens sont morts depuis le commencement…

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Voir en ligne : Notre dossier : SYRIE

     
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