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Encombrante famille de Kadhafi chez les indécrottables despotes algériens.

Dans la trahison des peuples révoltés dans le Printemps Arabe, Bouteflika nie la fraternité des algériens à leurs semblables !

mardi 30 août 2011, par Azouz Benhocine

Ne pouvant être accueillis en Arabie Saoudite, comme le voisin du nord Ben Ali le tunisien. Et dans l’impossibilité de rester dans leur propre pays, comme côté "est", pour père et fils Moubarak d’Egypte. Quelques membres de la famille de Kadhafi ont été accueillis en Algérie à la veille de L’aïd de la fin du Ramadan. Les présomptions de destinations ont déjà dites : Venezuela, Afrique du Sud et même l’Italie €¦ Mais la justice internationale vise déjà celui qui a gouverné, sans partage ni un semblant de démocratie, la Libye €¦

La question humanitaire se pose en effet, il s’agit d’une mère de famille et de marmaille. L’Algérie a déjà sur son territoire plus de 100 000 sahraouis partisans du Polisario, ayant fui l’envahissement de leur terre par la monarchie alaouite du Maroc connue pour ses ambitions expansionnistes.

Les révolutionnaires libyens qui ont combattu pendant un semestre le dictateur, ont été largement décrédibilisés par l’interventionniste occidental et les manipulateurs à la solde des impérialismes et des criminels de guerre israéliens. Leur laisser entre les mains, des enfants qui n’ont pas choisi leurs parents comme la couleur de leurs yeux, augure non seulement des pratiques revanchardes et des otages pour un chantage afin d’arrêter le maniaque Mouammar.

Les autorités algériennes ne sont point les meilleurs à se présenter sous l’angélisme humanitaire, leurs procédés de dictateurs parlent pour eux. Aussi bien envers les voisins tunisiens qui se sont évertués, par probité, à chasser la tyrannie maffieuse des Ben Ali Trabelsi, qu’en direction des égyptiens qui juraient de mettre fin au pharaonique absolutisme des Moubarak père et fils, ainsi que pour les syriens ou les libyens, le pouvoir algérien s’est illustré de baisser la voix et de demeurer en alerte que la subversion, du Printemps Arabe fondée sur le regain des libertés, inonde le pays.

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L’accueil de quelques membres de la famille Kadhafi en Algérie est, telle la circonstance égale à l’alliance tacite des dirigeants avec l’islamisme qui n’arrête pas de manœuvrer par les attentats. Cette réception est venue compléter et justifier la revendication de l’AQMI de l’attaque qui a visé l’école interarmes de Cherchell, survenue deux jours auparavant.

La nébuleuse islamiste mentionnait ouvertement la position indigne des autorités algériennes envers les révoltés du Printemps Arabe. Mais loin ‘sen-faut, elle n’a nullement ce motif, elle existe et entreprend des tueries sans autre prétexte que de soumettre les peuples à sa terreur. Car déjà deux décennies que les islamo-terroristes portaient atteinte aux institutions, aux élites, aux laïcs, aux communistes, aux artistes et au fleuron que le peuple algérien recèle.

La mise-à-nue de la dictature réactionnaire du pouvoir algérien date des premiers moments de l’indépendance, que le peuple s’apprête à vivre le cinquantenaire. Quand le 1er novembre 1962, jour anniversaire du déclenchement de la guerre libératrice, l’interdiction du PCA (Parti Communiste Algérien) a été décrétée. Elle a touché un symbole, l’aïeul des partis politiques et un pilier de l’expérience démocratique. Ce qui fut aussi le signe pour nombreuses personnalités historiques à l’époque, comme Boudiaf ou Aït-Ahmed pour ne citer que ces deux, qu’elles ne peuvent espérer s’adonner à la compétition démocratique, en fondant des partis… La suite fut l’exclusion.

Tout dernièrement ces mêmes nationalistes algériens qui, monopolisent sans perspective d’alternance les centres de décisions, jonglent avec les constantes de la langue et de la religion. Elles ont tourné le dos aux peuples arabes auxquels ils galvaudent la fraternité. Leurs cris de sirène se dirigent vers les forces rétrogrades et les sbires de la tradition qu’elles entretiennent en Algérie. Uniquement pour se préserver eux, et dans la continuité des régimes les plus anti-démocratiques qu’ils inspirent, en desservant depuis longtemps les libertés à leurs populations.

La première contagion, du noble soulèvement des tunisiens, avait été constatée aux frontières "est" du pays. Depuis Bouteflika et son entourage politique sont pris par l’angoisse que leur cynique tyrannie paie les décennies d’exclusion et d’écartement de la moindre critique, surtout celle plus constructive qui les dépasse ou les dénonce. Aux confins avec la Tunisie, à Tébessa a eu lieu la première immolation, d’un jeune désespéré. C’était en janvier, et moins d’une semaine après le déclenchement du mouvement social et politique qui a chassé Ben Ali.

Dès lors des prémices d’un éventuel soulèvement plus généralisé (car des insurrections citoyennes touchent souvent les localités du profond pays), les autocrates du système politique algérien se sont trouvés à nier tous espoirs de liberté à leur jeunesse, la majorité de la population. Et ont, sans ménagements, déployé tous les démagogues de service. Les actionnaires avec qui ils répartissent les transitions à la tête de l’Etat et les plus trompeurs politicards qui se revendiquent toujours révolutionnaires, se sont mobilisés pour sauver les meubles d’un feu qui couve encore…

Et arrivent donc ces membres de l’ex-dirigeant libyen dont la tête est mise à prix pour 1,3 million de dollars… Il viennent de rappeler aux algériens de rompre avec les tortionnaires de leurs poètes, les censeurs de la jeunesse, les prédateurs de la rente énergétique et les détrousseurs des fastes deniers publics dont dispose leur riche pays.

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