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Le journaliste angolais Alberto Graves Chakussanga assassiné.

dimanche 12 septembre 2010, par Jaco

Alberto Graves Chakussanga, est animateur de radio auprès de la station : Radio Despertar qui est très critique vis-à-vis du gouvernement dirigé par le MPLA. Tué avec une arme équipée de silencieux, il reçut une balle dans le dos. Alors que des membres de sa famille étaient dans la maison.

Sur fond de divergences entre le MPLA, au pouvoir avec José Eduardo dos Santos qui assume la présidence du pays, et l’UNITA organisation majeure de l’opposition, présidée par Isaias Samakuva. L’assassinat, qui a eu lieu dimanche 5 septembre, du journaliste Alberto Graves Chakussanga vient exacerber les discordes entre les protagonistes de la vie politique de ce pays.

Depuis 2002, date de l’accord entre le pouvoir du MPLA et l’organisation UNITA dont ce journaliste est proche, c’est le seul fait qui ébranle la précaire stabilité que connait l’Angola. En plus ces derniers jours la crispation politique a été largement constatée par les observateurs et les acteurs politiques.

Chakussanga animait une émission en langue Umbundude, qui est celle de la plus grande ethnie du pays, basée au Sud et est un bastion de du mouvement UNITA. Radio Despertar a été lancée en Décembre 2006, née selon les termes de paix entre le pouvoir et le mouvement rebelle dont les belligérances ont pris fin en 2002.

Chakussanga, 32 ans, a été retrouvé mort dans la cuisine de sa résidence du quartier Viana, à Luanda, la capitale du pays. Touché d’une balle dans le dos, tirée à l’arme silencieuse, alors que sa belle-soeur et son mari étaient dans la maison. Ils affirment n’avoir rien entendu. Le journaliste était marié et gé de 31 ans, il avait rendu visite, le même-jour, à son épouse qui a accouché d’un garçon.

Outre sa collaboration avec la radio, qui assurait sa popularité au sein surtout de l’ethnie umbundu, Alberto Tchakussanga était professeur à la faculté des lettres, des arts et des sciences de l’université publique "Agostinho Neto". Il enseigne également à l’Académie de police angolaise.

Notons que ces infos ont été données par d’autres journalistes locaux aux agences, organes et autres autres organisations de protection des Journalistes. Parmi ces dernières l’ONG française RSF (Reporters Sans-Frontières) et le Committee to Protect Journalists, (Comité de protection des Journalistes) basé à New York.

Le 2 septembre, trois jours avant cet assassinat, le MPLA avait averti les citoyens angolais que la Radio conspire, avec l’étranger, pour dénigrer le président de la République, José Eduardo dos Santos, et son gouvernement...

... Et par la suite, cette mort n’a pas empêché le porte-parole du MPLA au pouvoir, Rui Falcão, de s’en prendre à l’UNITA et la radio où exerçait Alberto Graves Chakussanga. "Radio Despertar, affiliée au parti UNITA, lance des appels successifs à la désobéissance civile. C’est une situation grave qui nous préoccupe...".

Une autre institution, le ministère de la Communication, a diffusé un communiqué, préconisant des poursuites judiciaires contre la chaîne de Radio et invitant d’autres départements à faire de même. Incitant surtout le Conseil National de Communication Sociale (CNCS), l’instance de régulation des médias à suivre son appel et prendre sa responsabilité.

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