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Alger : Zeroual revient pour chasser la sinistrose

Bouteflika muet dépite l’attente des Algériens résignés

samedi 11 janvier 2014, par Djamel Damien Boucheref

Signalé dans sa résidence à Moretti à l’ouest de la capitale pendant le week-end du 10 janvier 2014, l’ancien président de la République, le général à la retraite Liamine Zeroual, a repris une inattendue activité. Il vivait à Batna loin des feux de la rampe. Un besoin imminent l’a, par le passé, obligé de sortir aussi de son décrochage pour répondre à l’urgence.

Personnalité distante du sérail qui rode continuellement au sein de la gouvernance, Zeroual est connu pour ses retranchements. Ayant aussi acquis le profil de militaire baroudeur avec l’insolence en moins, il revient pour ébranler un paysage politique plongé dans une inqualifiable torpeur.

D’ailleurs souvent c’est le cas en Algérie, il faut bien que quelqu’un vienne faire cesser le mutisme généralisé, réorienter les déviations et combler l’ambiance de vide. De Benbella à Bouteflika, ce sont des retours ou des arrivées impromptues.

L’absence de la précampagne qui intéresserait la population à l’enjeu de son avenir, à quelques mois ou carrément à de courtes semaines, des élections présidentielles, n’est plus soutenable avec un président dont le silence ne fait que durer.

La morosité pour ce qui devait être une fête dédiée au débat...

L’isolement des prétendants et le black-out médiatique sont présidés d’une léthargie de désenchantement. Elle est suffocante et annihile pratiquement toute animation qui fasse une moindre expression de l’exercice démocratique.

Les mutations créées par les jeunesses avides de s’en prévenir de meilleurs destins, ont commencé en Algérie en 1988. C’était, il y a déjà un quart de siècle, bien avant d’arriver à ce qui est le Printemps Arabe qui métamorphose l’environnement naturel de l’Algérie. Un pays où l’ethnie berbère épouse son propre dogme identitaire.

Par le passé, Liamine Zeroual a fait déguerpir Ali Keffi. Ce dernier venu à la tête de l’Etat algérien suite à l’assassinat de Mohamed Boudiaf, espérait rester 10 ans avec un décret d’Etat d’urgence.

... sortant des entrailles pour construire le futur : ...


Soit il vivait dans une autre planète ou une autre époque que l’Algérie, les Arabes et les changements que vit notre Monde encore à ce jour, à feu Ali Keffi ne lui reviennent pas les changements poussés par les nouvelles générations.

Selon des proches de Liamine Zeroual, rapporté par plusieurs organes de la presse algérienne, il a rencontré de hauts officiers de l’ANP et d’anciens collaborateurs de son cabinet présidentiel. Ses entrevues se sont déroulées sous haute protection sécuritaire.

L’atmosphère actuelle du pays ne ressemble guère à une préparation des élections présidentielles. Un climat entravé, et vraisemblablement enclavé dans le cercle présidentiel, bien accommodé d’un folklore qui ne fait pas la fierté de mêmes les artistes qui le mènent ! Les algériens se demandent : Où sont les candidats ? Et que font les médias ?

... le dialogue national est interdit !

Où est aussi l’administration chargée d’une opération vitale aux frêles institutions d’un Etat qui sans l’armé il aura explosé en vrilles ! Selon les cercles qui ont rapproché Liamine Zeroual, il est clair que la prochaine présidentielle est la principale motivation de ce retour.

L’ancien président avait refusé dernièrement les appels l’invitant à se présenter pour avril 2014, le-voilà présent pour redynamiser une somnolence qui donne l’air d’être un abattement généralisé. Tant au niveau des éventuels candidats que des exigences de la population, la paralysie du président Bouteflika ne lui fait pas dire ses intentions. Ce qui rajoute une angoisse du racolage de l’ancien parti unique, le légendaire « Hizb » paternaliste !

Le parti FLN considère l’actuel chef de l’Etat son cheval d’une course, qui dans la réalité n’a aucun arbitres et aucune trace de ligne de départ. La campagne électorale subit des tractations menées en sourdine, au sein d’un palais complètement hermétique ou bien isolé des attentes des Algériens ?

Une nouvelle supercherie des impénitents tuteurs, peut-elle être, encore une fois, imaginée dans le contexte du Printemps Arabe et après un demi-siècle d’islamo-terrorisme ?

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